400 000 personnes ont pris part dimanche à une manifestation de soutien à Cristina Kirchner. La veille, elle avait promis de nationaliser les systèmes de gestion des chemins de fer et soutenu la coopération avec la Russie et la Chine.
Une manifestation de soutien à la présidente argentine Cristina Kirchner a réuni des centaines de milliers de personnes. Les partisans du chef de l’Etat argentin ont rempli toute l’avenue de Mai qui relie le parlement au palais présidentiel. Des milliers de personnes agitaient des drapeaux et des pancartes avec des slogans tels que «Nous sommes tous pour Cristina», «Yankees, n’essayez même pas» ou «On ne peut pas nous détourner de notre droit chemin».
Les manifestants ont écouté un discours de la présidente d’une durée record de quatre heures. La présidente a parlé non seulement des succès économiques du pays, mais aussi du pouvoir judiciaire qui, selon elle, est sorti du cadre de la constitution. Cristina Kirchner a encore fait part de son point de vue sur la politique étrangère du pays.
En intervenant à l’ouverture d’une session parlementaire régulière, Cristina Kirchner a déclaré que l’Argentine s’intéressait au renforcement de la coopération avec la Russie et la Chine, lorsque cela correspondait aux intérêts du pays et contribuait à son développement économique. Elle a exhorté les hommes politiques à être créatifs en soulignant que le monde pourrait bientôt changer complètement. «Dans cinq ans, le monde aura changé et la Chine sera la plus grande puissance économique de la planète», a encore déclaré la présidente.
En outre, Cristina Kirchner a assuré que l’Argentine s’intéressait à la coopération avec la Russie, en particulier pour la construction d’une nouvelle centrale nucléaire qui allait fonctionner à l’eau légère. Dans les mois à venir, l’appel d’offres pour la réalisation de ce projet sera lancé et l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique Rosatom a prévu d’y participer.
Malgré les critiques de l’opposition qui accuse la présidente de ne pas avoir abordé des problèmes tels que la lutte contre la criminalité de rue et la baisse du poids des impôts, beaucoup d’hommes politiques ont déjà qualifié son intervention de «cruciale et historique».
Il y a quelques temps, la présidente argentine avait accusé les Etats-Unis de vouloir la renverser. Cristina Kirchner s’est exprimée très durement sur la politique américaine, déclarant que si quelque chose lui arrivait, il faudrait chercher la cause «au Nord», une référence directe à Washington. La présidente a aussi avoué qu’il y avait des forces en Argentine qui essayaient de mettre le pays à genoux et qui ne se gênaient pas d’accepter une aide, même venant de l’étranger, pour y parvenir.
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