André Boisclair quitte ses fonctions

Il devrait être à Montréal lundi pour s'expliquer sur la subvention de l'église Saint-James

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Il était temps ! Son maintien en poste légitimait celui de Jean-Marc Fournier

Québec - L’ex-chef péquiste André Boisclair a demandé vendredi à être relevé temporairement de ses fonctions de délégué du Québec à New York afin de répondre aux attaques de l’opposition caquiste qui a établi un lien entre sa consommation de cocaïne et une promesse de subvention, a confirmé une porte-parole du gouvernement.
M. Boisclair a acheminé cette demande au Secrétariat général aux emplois supérieurs, a précisé Marie Barrette, attachée de presse de la première ministre Pauline Marois. « M. Boisclair a demandé à être relevé de ses fonctions afin de répondre aux attaques dirigées contre lui », a-t-elle dit.
M. Boisclair et ses avocats ont amorcé ces échanges avec le secrétariat après qu’il ait annoncé vendredi matin qu’il sera à Montréal pour rencontrer les journalistes lundi. Le Secrétariat aux emplois supérieurs est une unité du ministère du Conseil exécutif, duquel relèvent notamment tous les membres de la haute fonction publique et les administrateurs de sociétés d’État.
La Coalition avenir Québec (CAQ) avait demandé que M. Boisclair soit relevé temporairement de ses fonctions afin de s’expliquer sur une subvention accordée il y a 10 ans pour la réfection de l’église Saint-James, subvention grâce à laquelle l’entrepreneur en construction Paul Sauvé avait obtenu le contrat.
Marois a confiance
À La Malbaie, vendredi, Pauline Marois a déclaré qu’elle fait confiance à M. Boisclair pour prendre les décisions qui s’imposent au moment opportun.
À l’occasion de l’annonce d’un financement dans sa circonscription, Mme Marois a répondu aux journalistes : « M. Boisclair est un homme responsable, je suis certaine qu’il saura prendre les décisions qui s’imposent le moment venu. »
Selon la première ministre, M. Boisclair a lui-même pris la décision de se rendre à Montréal pour rencontrer les médias. « Je n’ai absolument pas demandé qu’il fasse un point de presse, a-t-elle dit. C’est lui-même qui a pris la décision de faire un point de presse. »
M. Boisclair, qui a dirigé le Parti québécois de 2005 à 2007, a annoncé vendredi matin sur son compte Twitter qu’il rencontrera la presse montréalaise. « Je vous informe que je rencontrerai des représentants des médias lundi matin prochain à Montréal. Détails à suivre », a-t-il écrit.
Il a été impossible d’avoir plus de précisions, tant à la délégation québécoise à New York qu’auprès de l’avocat de M. Boisclair.
Les libéraux et les caquistes ont réclamé cette semaine que M. Boisclair explique sa décision d’accorder une subvention seulement quatre jours avant l’élection d’avril 2003, alors qu’il était ministre d’État aux Affaires municipales.


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