Amphithéâtre: profiter de l'été

L'affaire Desmarais



Jean Charest a fait savoir que le projet de loi 204 protégeant l'entente entre Québec et Quebecor Media sur la gestion du nouveau Colisée sera adopté dès la reprise des travaux parlementaires, en septembre. Ce serait une grave erreur.
PHOTO: JOCELYN BERNIER, ARCHiVES LE SOLEIL



À l'occasion de son bilan de session, Jean Charest a fait savoir que le projet de loi 204 protégeant l'entente entre Québec et Quebecor Media sur la gestion du nouveau Colisée sera adopté dès la reprise des travaux parlementaires, en septembre. Des propos du premier ministre et du ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, on comprend que le projet de loi privé sera adopté tel quel. Ce serait une grave erreur.
Souhaitons plutôt que l'été porte conseil au gouvernement et à tous les acteurs mêlés à cette saga de sorte qu'à l'automne, on soit en mesure de s'assurer que la Capitale nationale soit en bonne position pour obtenir une franchise de la LNH, bien sûr, mais que cela se fasse au bénéfice plutôt qu'aux dépens des contribuables.
Les nombreuses questions juridiques soulevées par les juristes et par la requête en nullité présentée en Cour supérieure par MM. de Belleval et Miville de Chêne sont suffisamment importantes pour que le gouvernement et l'opposition péquiste les soupèsent avec soin. Il faut éviter que le projet de loi crée un précédent ouvrant la voie à des relations troubles entre des entreprises privées et des municipalités.
Le volet financier de l'entente entre l'administration Labeaume et Quebecor Media a aussi fait l'objet de vives critiques, critiques dont plusieurs paraissent fondées. Par exemple, l'ancien président de la SAQ et de Loto-Québec, Gaétan Frigon, a rappelé que la famille Molson et ses partenaires ont acheté le Centre Bell et le Canadien de Montréal pour 525 millions sans recevoir quelque subvention que ce soit. De plus, «le compte de taxes du Centre Bell est à lui seul de beaucoup supérieur au loyer total que Quebecor Media payera selon son entente avec la Ville de Québec».
Pour pouvoir satisfaire les exigences de la Loi sur les compétences municipales, la Ville de Québec confiera la gestion du nouvel amphithéâtre à un organisme à but non lucratif. Cependant, cet organisme «sera totalement contrôlé par Quebecor», si l'on en croit la requête en nullité. Inquiétant.
Ces questions sont complexes et il serait souhaitable qu'au cours des prochaines semaines, outre le gouvernement, des experts se penchent sur l'entente et publient leurs conclusions de façon à ce que la population y voit plus clair. Il serait utile aussi que le président de l'Industrielle Alliance, Yvon Charest, l'homme d'affaires très respecté qui représentait la Ville dans les discussions avec les groupes intéressés, fasse part de son point de vue sur la question.
Enfin, espérons que M. de Belleval profitera de l'été pour se calmer. Lors de son point de presse jeudi dernier, l'ancien politicien s'est lancé dans une charge excessive contre le maire Labeaume, Quebecor et la LNH. S'il ne change pas de ton, il entachera la crédibilité d'une démarche qui, jusqu'ici, a eu le grand mérite de préserver l'intérêt public.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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