La citoyenne qui s'est fait dire que son « racisme n'avait pas sa place ici » par le premier ministre du Canada à la sortie d'un rassemblement de libéraux songe sérieusement à porter plainte contre Justin Trudeau et sa garde rapprochée. Selon elle, le premier ministre n'avait aucune raison de la traiter de raciste et d'intolérante envers les immigrants.
Diane Blain dit qu'en aucun cas elle n'a servi de porte-étendard à Storm Alliance, un groupe de la droite identitaire, dont elle ne cache cependant pas faire partie.
« Ça fait presque une semaine, et j'ai encore des bleus. J'ai mal partout dans le bras, je vois mon médecin demain. Ça n'a pas d'allure comment je me suis fait ramasser par deux gros hommes de la Gendarmerie royale. On m'a prévenue de me fermer la gueule, un agent m'a dit de me calmer, on m'a traitée d'hystérique. Je n'y serais pas allée si j'avais su qu'on allait me bousculer », a-t-elle soutenu, lorsque La Presse l'a jointe par téléphone.
Diane Blain, 74 ans, infirmière retraitée, ne s'en cache pas : elle a du nerf et n'a pas la langue dans sa poche. Elle affirme exprimer haut et fort ses opinions politiques depuis l'âge de 20 ans. Elle soutient qu'elle s'était rendue de son plein gré au rassemblement, avec sa voiture, après avoir pris connaissance d'une annonce dans son journal local. Mme Blain ajoute qu'en aucun cas elle n'a servi de porte-étendard à Storm Alliance, un groupe de la droite identitaire, dont elle ne cache cependant pas faire partie, ou à un autre groupe d'extrême droite.
« Je vais vous avouer que je n'ai pas trop compris ce qui était en train de se passer sur le coup. On m'a menacée de me coucher au sol si je n'arrêtais pas. On m'a demandé mes identités, mon portefeuille. J'ai refusé, on m'a finalement laissée repartir. »
D'AUTRES QUESTIONS À POSER
Au-delà de l'altercation verbale, Mme Blain affirme que si on lui en avait donné la chance, elle aurait eu d'autres questions à poser au premier ministre. La première, reprise par les médias, concernait l'argent versé aux demandeurs d'asile.
« J'ai demandé quand compte-t-il remettre les 146 millions qu'on a donnés pour les immigrants illégaux. C'est l'argent de nos taxes. Il m'a dit que je n'avais pas ma place au rassemblement, mais pouvez-vous me dire quand les simples citoyens ont une tribune pour poser leurs questions publiquement ? »
« Êtes-vous tolérants avec les Québécois de souche, monsieur Trudeau ? », a ensuite demandé à plusieurs reprises Mme Blain au premier ministre alors qu'il quittait le rassemblement. À ce sujet, la dame ne cache pas qu'elle est contre le port du voile.