Allégations d'enquête bloquée visant des députés du PLQ: la grogne monte chez les libéraux

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Le passé envahit le présent





La multiplication des controverses éthiques impliquant le Parti libéral du Québec indispose plusieurs élus du gouvernement, dont Guy Ouellette qui ne cache plus son exaspération.


«Je suis écœuré de toutes ces fuites-là, je suis écœuré des conflits d’intérêts, je suis écoeuré de plein de désinformation qui se fait partout», a déclaré le député de Chomedey, lors d’une entrevue à TVA Nouvelles jeudi.


Son irritation est née durant la campagne libérale en vue de l’élection complémentaire dans Saint-Jérôme, en décembre dernier, où le PLQ est arrivé troisième.


«Tout au long de la campagne, lors du porte-à-porte et même dans les bureaux de vote, les gens me disaient : pourquoi vous restez au Parti libéral, monsieur Ouellette, pourquoi vous restez avec cette gang de corrompus?», a-t-il ensuite confié en entrevue avec notre Bureau parlementaire.


Au lendemain de cette défaite, Guy Ouellette raconte qu’il s’est levé au caucus libéral pour partager son mécontentement. «Je suis tanné de passer pour un corrompu, je suis tanné d’entendre parler d’ingérence, de conflits d’intérêts et de manque de transparence, tanné que les non-élus [en référence au personnel du cabinet de Philippe Couillard] mènent alors que toute la chaleur s’en va sur les élus», a-t-il lancé à ses collègues.


Sentiment partagé


Dans les corridors du parlement, d’autres élus ont également partagé leur agacement jeudi. «Ce n’est jamais une situation qui est plaisante, quand vous lisez ça toute la semaine», a confié le député de Montmorency, Raymond Bernier.


Il a déploré les fuites policières qui seraient à l’origine des reportages médiatiques. «Qu’ils fassent leurs enquêtes et, quand il y a des accusations, qu’ils les portent», a-t-il lancé.


Lourd héritage


Élu pour la première fois en 2003, Raymond Bernier convient que le gouvernement libéral traverse une période houleuse. «Écoutez, on en a vécu, des périodes difficiles, a-t-il rappelé. On se souvient de la commission Charbonneau. On se souvient de tout ça. Mais, oui, c’est des périodes difficiles.»


La situation est particulièrement difficile pour les libéraux élus pour une première fois en 2014, soit après le règne de Jean Charest, comme l’a confié l’un d’eux sous le couvert de l’anonymat. «On se dit : ce n'est pas pour ça que je suis venu en politique. Ce sont des histoires du passé qui ne sont pas liées à nous», a déploré cette source.




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