Voitures retournées, jets de pavés et feux de poubelles : la place d'Italie à Paris a été le théâtre de heurts entre des manifestants et les forces de l'ordre, pour l'acte 53 des Gilets jaunes. La préfecture a décider d'interdire une manifestation.
A plusieurs reprises, depuis le milieu de matinée du 16 novembre, les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser de petits groupes de manifestants, parfois cagoulés, place d'Italie à Paris (XIIIe arrondissement), lors de l'acte 53 des Gilets jaunes à Paris. De petits groupes très mobiles se sont mêlés aux dizaines de Gilets jaunes rassemblés sur la place, point de départ d'une des marches au qui avait été autorisée, en ce premier anniversaire du mouvement de contestation sociale.
Le centre commercial d'Italie 2, sur la place, a fermé ses portes dès les premiers signes de violence. Vers 13h, les portes d'entrée et les vitrines d'une résidence hôtelière voisine ont été attaquées à coup de pavés par plusieurs dizaines de personnes cagoulées et vêtues de noir, a constaté l'AFP.
Deux voitures ont été retournées sur la chaussée ; des pavés ont été lancés en direction des forces de l'ordre, qui ont immédiatement riposté par des tirs très nourris de gaz lacrymogènes.
Régulièrement, ces petits groupes sont revenus à la charge et ont été provisoirement repoussés ou dispersés par les force de l'ordre, qui ont notamment utilisé un canon à eau.
Dans ce contexte violent, notre reporter Lucas Léger rapporte avoir reçu un pavé sur son casque, place d'Italie.
Les pompiers sont intervenus à plusieurs reprises pour éteindre des feux de palettes ou de poubelles et celui d'un engin de chantier sur le rond-point central. Or, les pompiers ont été gênés dans leur action par des manifestants, ont constaté nos reporters sur place en début d'après-midi.
En raison de ces nombreux heurts, la préfecture de police de Paris a décidé d'interdire la manifestation qui devait partir de la place d'Italie à 14h.
«Nos droits sont bafoués !», s'est indigné un Gilet jaune au micro de RT France, après la décision de la préfecture de Paris d'annuler une manifestation qui devait partir de la place d'Italie à 14h, en raison de violences sur place. «On défend notre liberté de pouvoir circuler et de s'exprimer», a-t-il ajouté.
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