Pour le 26e samedi des manifestations des «gilets jaunes», les cortèges se sont mis en marchent à Paris, Nantes et Lyon en début d'après-midi. La présence de casseurs était à craindre.
A Paris, plusieurs centaines de manifestants ont commencé à défiler vers 13h, sous la pluie et en chantant «On est là, on est là», depuis Jussieu, point de départ choisi «en soutien aux enseignants» pour protester contre la loi Blanquer. L'accès aux Champs-Élysées est fermé au sein d'un périmètre d'interdiction comprenant le palais présidentiel et l'Assemblée nationale, de même que le secteur de Notre-Dame.
A Lyon, des centaines de manifestants se sont réunis sur la place Bellecour. Une dizaine de motards arborant le gilets jaunes ont également rejoint la place, quelques minutes avant le départ de la manifestation. Jérôme Rodrigues, l'une des figures du mouvement, a appelé en marge de la mobilisation lyonnaise, à ce que les Français fassent "un vote anti-Macron" aux élections européennes. "J'appelle aujourd'hui aux européennes à faire un vote anti-Macron, quitte à ce qu'il finisse deuxième, qu'il redescende un petit peu d'un étage, qu'il redevienne un petit peu terre à terre et qu'il vienne nous servir nous plutôt que les plus riches", a-t-il déclaré à l'AFP avant le départ du cortège place Bellecour.
A Nantes, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre samedi après-midi. Alors que la manifestation avait commencé dans le calme; vers 15H00, une équipe de la Brigade anti-criminalité (BAC) a traversé une rue et a été victime de jets de projectiles par des manifestants, conduisant à une intervention des forces de l'ordre et des tirs de LBD. Selon un photographe de l'AFP, un manifestant a été évacué par des "street medics" après un tir de LBD.
La police a fouillé les rues du parcours de la manifestation avant qu'elle ne débute et a trouvé plusieurs projectiles et fusées déposés en amont par certaines personnes afin de contourner les fouilles des forces de l'ordre.
Le préfet de Loire-Atlantique Claude d'Harcourt avait anticipé «le rassemblement de 500 membres de l'ultra-gauche». «Nous aurons un niveau de forces de l'ordre inédit», a-t-il annoncé sans en préciser les effectifs. Une des figures du mouvement, Maxime Nicolle, se trouve dans la foule.
A Montpellier, ils étaient environ 1.300 "gilets jaunes" selon la préfecture à défiler dans une ambiance bon enfant en début d'après-midi.