L’homme qui a apostrophé le premier ministre Justin Trudeau lors de la Fête nationale du Québec qui était célébrée au parc Jarry, à Montréal, a plaidé non coupable à des accusations d’entrave à un agent de la paix ou à un fonctionnaire public.
Le 23 juin, alors que les célébrations battaient leur plein, Mathieu Brien, 31 ans, a interpellé Justin Trudeau.
«T’es venu me parler en anglais? Ta fête [celle du Canada] est pas la semaine prochaine? T’es venu nous narguer chez nous? T’es venu nous narguer mon tabarn***», avait lancé le militant au premier ministre.
«Je suis ici chez moi, l’intolérance n’a pas sa place au Québec», avait répliqué M. Trudeau.
«L’intolérance? On n’a pas à tolérer cela, t’es venu nous narguer, on n’est pas un peuple à genoux», avait alors renchéri Mathieu Brien.
Alors qu’un proche de Trudeau lui eut demandé d’être poli, Mathieu Brien avait répondu «je n’ai pas à être poli devant un cr**** de traitre».
Militant du Bloc québécois
En plus de plaider non coupable, l’avocat de Mathieu Brien va contester ses conditions de remise en liberté, parce qu’on lui interdit de participer à un rassemblement politique.
M. Brien est un militant du Bloc québécois (BQ). Il occupe même le poste de trésorier du parti dans sa circonscription.
Toute cette histoire lui rappelle les émeutes qui avaient éclaté après une visite de Pierre Elliott Trudeau au parc La Fontaine, lors de la Saint-Jean-Baptiste, le 24 juin 1968.
«L’histoire se répète, d’abord comme une tragédie, puis comme une farce. J’ai l’impression que c’est une farce ce premier ministre-là. Cinquante ans plus tard, il fait comme son père. C’est ridicule à mon sens, puis je ne pouvais pas ne rien faire et laisser cela passer», a dit l’accusé à sa sortie de la salle d’audience.
Son avocat, Me Marc Michaud, a réalisé un coup d’éclat en enfilant, au palais de justice, un t-shirt sur lequel était apposée une photo risible du premier ministre canadien.
«Droit de s’exprimer»
«Dans ce pays, on a le droit, même si on est avocat, de s’exprimer... Mais je ne le dirais pas verbalement vu qu’on risque des entraves. Et voilà, moi aussi, je m’exprime», a souligné Me Michaud en montrant son chandail, où Justin Trudeau apparaît avec des oreilles de «Mickey Mouse».
Il a ajouté que son client avait le droit de s’exprimer également et qu’ils allaient contester la «petite accusation qui est portée contre lui».
Le duo doit revenir devant la cour le 22 août prochain.
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