Lettre ouverte au Directorat du réseau des Bibliothèques de la ville de Québec
Et à sa directrice en particulier, madame [MARIE-CLAIRE LÉVESQUE->mclevesque@institutcanadien.Qc.ca], ainsi qu’au directeur de l’Institut canadien, monsieur [JEAN CHABOT->jchabot@institutcanadien.qc.ca]
Réf. : [Institut canadien >http://www.institutcanadien.qc.ca/accueil/qui_sommes_nous/page_conseil.php?entete=sommes_nous&page=c ] de Québec
Je constate de plus en plus souvent que les personnes qui rédigent les notices de films au sein du catalogue de la Bibliothèque de Québec révèlent une langue, disons, approximative. Et ce, en dépit de la grande simplicité de la tâche (quand il ne s’agit pas de la banale ressaisie du descriptif apparaissant sur la jaquette du produit).
Je décline sur-le-champ deux illustrations, qui me tombent sous les yeux à l’instant même dans le cadre d’une recherche ponctuelle.
Entrée : « Histoire vraie » : […] Longo lui propose de raconter sa version des faits en exclusivité en échange que [!?!] Finkel lui apprenne à écrire comme un écrivain […]
Entrée : « La dame en or » : […] En compagnie d'un jeune avocat dont les descendants [!?! : contresens complet dans le contexte] ont également souffert pendant la Seconde Guerre […]
Les «[!?!]» sont de mon cru. Et le reste est à l’avenant. Hélas. Car si j’étais pointilleux, ma foi, je m’attarderais à la syntaxe, à la pauvreté du vocabulaire, aux imprécisions diverses, etc.
Je crois, admettons-le de bon gré, que ça se passe de plus amples commentaires.
Cela étant, j’ai bien conscience que la maîtrise (simplement «correcte») de la langue française, au Québec, participe désormais de l’exploit : on réclame l’apprentissage de l’anglais dès la première année du cursus scolaire (Thank a lot Mr Charest), alors que les diplômés universitaires (en cela plus victimes, d’ailleurs, que responsables) sont en majorité (en majorité, je dis bien) incapables — toutes disciplines confondues (les «sortants» de Communication, de Journalisme, de Littérature… française, de Philosophie et… des «Sciences de l’Éducation» (!) n’y échappant nullement au passage, bien au contraire) — de faire preuve d’une maîtrise plus que minimale de notre propre langue.
En clair : On «produit» - à coûts de milliards - des doctorats pour analphabètes. Appelons-les les Doctoriens.
Reste que la reconduction d’un pareil gâchis collectif m’apparaît singulièrement scandaleuse au sein d’une institution de la nature du vénérable Institut canadien (dénomination qui autrefois, à l’époque des Nelligan et autres Crémazie, revêtait un sens tout autre que celui qui pourrait, malencontreusement, mais non sans raisons, lui être accolé en notre temps). Institut mandaté par la Cité, comme on sait, dans le dessein de procéder à l’organisation et à la gestion de ladite Bibliothèque.
Déjà que... les acquisitions en section Films non français à l’origine, massivement étatsuniens (et ne parlons pas des disques audio-numériques, ou CDs, catégorie dans laquelle la langue française fait figure d’enfant chétif et totalement démuni; voire, le créneau de l’apprentissage des langues étrangères via supports numériques bilingues… anglais/mandarin et al. Quelle trouvaille extraordinaire, n’est-ce pas : assimiler une langue étrangère par le biais d’une… langue seconde ! Un aller simple Québec - Trois-Rivières via New Orleans, quoi), ne sont plus accessibles, pour la plupart, depuis quelques années (et cela en parfaite contravention à la législation de la Charte de la Langue française), dans la Langue officielle du Québec. Tout au plus, dans le meilleur des cas, ces films sont-ils à l’occasion - à l’occasion, dis-je - sous-titrés en français : voir http://vigile.net/L-anglaisement-massif-de-la.
À croire qu’il a été décrété formellement, et le plus sciemment qui soit, au sein de cette Institution culturelle de la Capitale française de toutes les Amériques, actuellement sous administration de monsieur le maire Régis Labeaume, que la Bibliothèque de Québec doit accorder impérativement une très large part de son budget (livres compris) — budget par ailleurs impressionnant (ce dont, en soi, je me réjouirais fort s’il était administré de manière autrement plus éclairée) — à angliciser systématiquement son fonds.
Et ses usagers, par voie de conséquence. Question de pure logique déductive.
La Bibliothèque de Québec, émule de la McGill University Library ??? Aux frais des citoyens-contribuables du pays de Félix Leclerc et de René Lévesque. Bien entendu.
Bref, ce n’est pas madame Louise Beaudoin, on s’en doute un peu, naguère ministre de la Culture et responsable de la Charte de la Langue française, qui aurait accepté passivement, et sans sourciller, une gabegie suicidaire pareille. Laquelle s’infiltre désormais, on le voit, jusque dans nos plus prestigieuses institutions culturelles.
Mais comment s’étonner de ce «phénomène» québécois généralisé d’auto-mutilation (jusqu’à ce que mort s’ensuive…?), lorsque l’individu qui nous fait office de chef d’État constitue à lui-seul la réincarnation combinée d’Elvis Gratton et de Philippe... Pétain ?
Et notre belle radio-poubelle locale - ô combien «locale» - qui ce faisant se tape frénétiquement les mains de plaisir.
Après tout, avec des doctoriens n’est-il pas plus aisé de se fabriquer en douce un peuple, un tout petit peuple.
De Canadians.
[Jean-Luc Gouin->LePeregrin@yahoo.ca]
Citoyen de la Capitale (mais surtout pas «nationale» - Ô horreur ! - aux dires, isn’t it, du même Philippe), ce 15 Août 2015, alors qu’Acadiens et Napoléon 1er se congratulent gaiement à la faveur de leur anniversaire respectif. Pendant que ce pays anglophone (et si fier de l’être) on ne peut plus laïc nommé France transforme, quant à lui, ce même quantième en jour férié. Et chômé. Rien moins. C’est l’Assomption chrétienne, nom de nom !
• Autres parties prenantes - mais toujours sourdes - à pareil dossier : [Hélène David->ministre@mcc.gouv.Qc.ca], ministre de la Culture et des Communications du Québec, [Régis Labeaume->Cabinetdelamairie@ville.Quebec.Qc.ca], maire de Québec, [Éric Therrien->etherrien@institutcanadien.qc.ca], surnommé Monsieur Niet ! (fonctionnaire attitré, selon toute vraisemblance, aux basses besognes de ladite Bibliothèque auprès du public) et [Marie Goyette->mgoyette@institutcanadien.qc.ca], directrice de la Bibliothèque Gabrielle-Roy. Enfin, autre personne-ressource sur laquelle nous aimerions pouvoir compter, soit M. [Pierre-Karl Péladeau->Pierre-Karl.Peladeau.STJe@AssNat.Qc.ca], Chef de l’Opposition officielle à l’Assemblée nationale du Québec
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