À quand un nouveau Parizeau ?

Tribune libre - 2007



Quand je pense que nous
avons eu un politicien hors-pair, honnête, clairvoyant, et nous l’avons
laissé aller. Le peuple du Québec ne l’a pas compris. M. Lévesque était
aussi un homme honnête un peu rêveur qui s’est laissé dans la douloureuse
période du beau risque, la période Mulroney….. ! Souvenons-nous aussi que
M. Parizeau et plusieurs autres têtes d’affiche du PQ avaient laissé le
bateau, trop conscients des risques que M. Lévesque prenait en frayant de
trop près avec les fédéraux, malgré les beaux discours.

Quelques années plus
tard, après le « presque naufrage du PQ » M. Parizeau est revenu et l’a
remis en bonne ligne de flottaison. Et il y a eu le référendum de ’95, de
triste mémoire, où M. Parizeau a eu l’honnêteté de dire les raisons
profondes de cette mémorable défaite du peuple québécois : le vote ethnique
et l’argent. D’après-moi, il a oublié une troisième raison : notre manque
de cohésion, notre division, car même si une assez grande majorité de
francophones ont voté OUI, une trop grande portion de la population a eu
peur ou se sont lancé dans les rêves de M. Lévesque, une belle alliance
avec le fédéral. Nous savons aujourd’hui que ce référendum a été volé par
le fédéral avec des millions investis par les grosses corporations et le
fédéral lui-même, notre argent soyons-en conscient. On a utilisé notre
argent pour nous asservir davantage. Quand le fédéral s’est aperçu que nous
avions presque gagné en utilisant des moyens légaux, on s’est empressé, à
Ottawa, de changer les règles du jeu pour s’assurer qu’on ne pourrait plus
réussir. Parlez-en à Stéphane Dion, le maître d’œuvre de cette traitrise.

Le soir de ce référendum,
après son discours percutant, M. Parizeau s’est éloigné de la politique et
nous avons perdu un « gros morceau », un géant de notre société. Le temps a
passé et personne ne rajeunit sur Terre. À quand un nouveau M. Parizeau ?
Ce ne m’apparaît pas être demain la veille. Mme Marois semble avoir
toutes les qualités nécessaires pour réussir notre réveil national mais des
discours contradictoires et des principes édulcorés ne sont pas de très bon
augure. J’aimerais bien voir une femme à la tête, ça pourrait sans doute
changer la donne, rafraîchir les mœurs électorales qui sont actuellement
tout simplement pitoyables. Un minable Charest à Québec qui lèche les
bottes du petit Napoléon à Ottawa qui lui lèche les bottes de son voisin
d’en dessous bouche contre Bush.

Nous n’avons pas la
possibilité d’acheter à la pharmacie un rince Bush. Nous avons par contre
celle de changer d’empereur à Ottawa mais surtout d’installer à Québec
quelqu’un qui sache gouverner pour nous et non pour engraisser les
multinationales.

Ivan Parent

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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