Vous qui avez voté conservateur ou libéral à la dernière élection fédérale, j'espère que vous avez écouté le reportage du journaliste enquêteur Guy Gendron à Zone Libre de Radio-Canada le 19 janvier dernier. Le reportage portait sur les négociations et les courbettes du gouvernement Harper pour satisfaire l'appétit vorace de nos voisins du Sud même si cela doit se faire au détriment de la santé des Canadiens. Un document à faire frémir.
Le reportage nous montre le vrai visage de monsieur Harper qui dès le début de son mandat annonçait l'abolition de l'accord de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre parce que le gouvernement américain le lui a demandé.
À ce moment, je ne comprenais pas trop pourquoi on ne reconnaissait plus la signature du gouvernement canadien à un accord aussi important pour quiconque s'intéresse à sauver la planète d'une catastrophe imminente si on ne réagit pas maintenant. Il faut savoir que l'environnement est la préoccupation première des Canadiens.
L'exploitation des sables bitumineux de l'Alberta donne une production de un million de barils de pétrole par jour qui est entièrement vendue aux Américains.
Ils voudraient que l'on augmente notre production à cinq millions de barils par jour le plus rapidement possible parce qu'eux veulent diminuer de 75 % leur importation de pétrole en provenance du Moyen-Orient. Quelle sera la conséquence environnementale d'un tel accroissement de production?
L'Alberta, à elle seule, contribue actuellement pour 37 % des émanations canadiennes de gaz à effet de serre; imaginez l'effet sur l'environnement si on doit quintupler la production quotidienne.
Pour pouvoir se justifier et faire accepter un tel état de fait par les contribuables canadiens, le gouvernement Harper a engagé un super consultant américain, Frank Luntz, qui est le principal conseiller de George Bush sur les questions environnementales.
Monsieur Luntz a suggéré à M. Harper de rendre responsables les libéraux de la situation actuelle. Ainsi le gouvernement pourra justifier de modifier toutes les lois environnementales tel que demandé par les Américains parce que sous le règne des libéraux de Paul Martin le taux de pollution, au lieu de diminuer de 6 % sous le niveau enregistré en 1990, a plutôt augmenté de 23 %.
Selon la logique des conservateurs, l'abolition des mesures environnementales contre les gaz à effet de serre s'en trouve ainsi justifiée. Fallait-il s'attendre à autre chose quand on élit un premier ministre issu de l'Alberta qui a fait ses classes dans le milieu pétrolier albertain? Oui nous deviendrons ainsi une superpuissance énergétique, mais aussi un superpollueur mondial.
Doit-on soutenir un gouvernement qui prône d'aider George Bush à combler ses besoins énergétiques au détriment de notre santé?
Si vous voulez en savoir plus allez sur le site de Radio-Canada (radio-canada.ca), sélectionnez télévision, puis Zone-Libre, cliquez sur le lien pour visionner le reportage "Du sable dans l'engrenage". Ça en vaut la peine.
Deviendrons-nous un superpollueur mondial?
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