Nous étions à l’origine une poignée de français, opiniâtres aventuriers, rêveurs et décidés à construire pour nos héritiers un nouveau pays à arracher aux arbres, au froid et à la chaleur ainsi qu’aux engelûres et aux moustiques. Nous avons trimé fort dans la dureté du pays d’alors pour assoir notre rêve d’exister dans ce nouveau monde, nos compagnons les plus fidèles étant l’adversité et une lutte de tous les instants. Jamais ceux qui sont restés en ces nouveaux lieux n’ont abandonné même s’ils ont souvent eu, dans la sueur et la douleur, à recommencer à zéro. Finalement après nous être installés, nous avons partagé le canot pour sillonner la contrée tantôt vers l’Ouest, tantôt vers la Baie d’Hudson , puis des grands lacs jusqu’à l’embouchure du Mississipi, c’est à dire jusqu’au golfe du Mexique, puis le long de la rivière Ohio et de sa vallée où, dans les dix années précédant le Traité de Paris de 1763, alors que déjà depuis longtemps nous nous désignions comme canadiens dans cette Nouvelle-France, nous avons remporté, avec nos alliés indiens et des officiers et soldats français, plusieurs batailles d’importance contre nos ennemis, les anglais, durant cette période que les américains désignent aujourd’hui comme “The French and the Indian War”.
Malheureusement, il y a eu en 1759 la défaite aux plaines d’Abraham, qui a fait passer sous silence la bataille de Carillon où en juillet 1758, Montcalm et ses troupes (français , canadiens et indiens) mirent en déroute l’armée anglaise d’environ 15,000 hommes commandée par James Abercromby, et celle de Sainte-Foy où lévis et sa troupe de 7,000 soldats et miliciens mit également en déroute l’armée anglaise de 3,900 hommes alors commandée par Murray.
Malheureusement, c’est toute la nouvelle-France, qui est assaillie alors, et ce au moment même où la très grande partie de sa population n’a presque plus rien à se mettre sous la dent en raison d’une famine qui dure depuis plus de deux ans et, alors que la France, qui n’a plus ni la marine ni l’argent pour combattre, partout de par le monde, les Anglais, doit se résoudre, comme le disait alors son ministre de la marine, à penser d’abord à se sauver elle-même avant de songer à sauver ses écuries. La France n’était tout simplement plus en mesure de combattre l’Angleterre en Amérique. Elle a cependant manqué d’élégance en cédant la colonie et ses habitants(comme si on était du bétail) (bien-sûr, on était encore en monarchie et au point culminant de ses abus et excès car c’était près de 36 ans avant la révolution française).
Toujours est-il que malgré cet abandon et cette conquête , près de 250 ans après le traité de Paris de 1763, nous sommes encore là à combattre dans l’adversité et la douleur non plus la froidure et la chaleur du pays mais le quiproquo créé par la teneur du traité de Paris qui a donné aux anglais l’illusion que les habitants de la Nouvelle-France étaient devenus leur possession tant et si bien que la commémoration du quatre-centième anniversaire de la fondation de Québec ressemblera un peu à cette illusion, …à cette dépossession de ce que nous sommes! Vous savez bien, monsieur Vastel, que ce ne sont pas 25% des canadiens d’avant conquête qui sont restés fidèles à la langue française mais environ 90%. Vous confondez une chose: C’est presque 25% de la population canadienne actuelle qui est demeurée fidèle à la langue française, quant au 75% des autres canadiens, ils ne pouvaient surement pas restés fidèles à une langue qui n’a jamais été la leur!
Note: Bonjour monsieur Frappier! Le premier janvier 2008, sur le blogue de
monsieur Michel Vastel(actualité.com), j'ai fait parvenir [un commentaire
relativement à un article de ce dernier, en date du 31 décembre 2007,
intitulé "Bonne Fête à tout nous autres.."->http://blogues.lactualite.com/vastel/?p=89#comment-4280]. J'aurais souhaité que ce
commentaire paraisse sur Vigile.net sous le titre "Quatre-centième
anniversaire de Québec : Bonne fête à tous les Québécois! ", avec la
mention à la fin du texte que ce dernier est d'abord paru en commentaire
sur le blogue de monsieur Vastel relativement à son texte du 31 décembre
"Bonne Fête à tout nous autres". Ma compétence dans l'utilisation de
l'ordinateur ne me permettant pas de vous le joindre, je vous invite à en
prendre connaissance en consultant le blogue de monsieur Vastel au sujet
précité (commentaire numéro 4) et à vous en servir si vous le jugez utile à
la cause et d'intérêt. Mes salutations les plus patriotiques. Gaston
Boivin
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
9 avril 2008Un fait étonnant pour l'année du 400e anniversaire de Québec, une future historienne est-elle née? Déjà l'histoire la rejoint par:
Le jour, 29 février, année bissextile
L'année 2008, soit 400 anniversaire de la ville de Québec
Son nom, Kalixa. (Calixa Lavallée est l'auteur de l'hymne «O Canada»)
L'heure de sa naissance: 9,44h
Sa grand-mère paternelle née le jour de l'anniversaire de la fondation de la Ville de Québec, soit le 3 juillet 1944
Beaucoup de hasards pour le même poupon.
Qui dit mieux?
Archives de Vigile Répondre
5 janvier 2008Ce qu'il y a d'intéressant dans ce texte c'est que vous chercher à nommer une ligne de force de la nation québécoise à travers son histoire. Nous pourrions la nommer comme celle d’un saine détermination à vivre.
Cette saine détermination à vivre mérite de franchir l’étape de l'affirmation et de la prospérité. Pour se faire nous devons trouver de nouveaux moyens d’actions.
Il semble que l'apprentissage de la confiance en nous et celle d'une capacité de réflexion stratégique concerté fassent parti de ces nouveaux outils.
Si jusqu'à un certain point l'affirmation québécoise piétine c'est qu’en parti il est difficile à la pensée nationaliste de scénariser l'option souverainiste à long terme. En plus de l’émotivité il existe dans la sagesse populaire une certaine base de rationalité. Pour soutenir cette rationalité nous devons scénariser notre futur au delà de l'échéance d'une « référendum » gagnant et viser jusqu'à 10, 15 ou 20 ans plus tard.
Une des caractéristiques d'un groupe humain mature et par extension d'un nation consiste à bien comprendre ses intérêts et à mettre en valeur ses lignes de forces internes plutôt que de s'activer continuellement en réaction à son environnement . Quelques textes diffusées sur Vigile vont dans ce sens ex. ceux de Gérald Larose.
Comment alors nommer, enrichir et ancrer nos intérêts et lignes de forces ? Quels scénarios à long terme la société québécoise peut-elle envisager si elle met en valeur sa spécificité comte tenu de contraintes structurantes de notre environnement ? Quels scénarios à long terme seraient engendrés par notre incapacité à mettre en valeur notre potentiel ?
Je crois qu’il est temps de sortir de notre pensée magique pour entrer dans des processus d’apprentissages de grande envergure propre à développer chez nos concitoyenNEs les capacités les rendant aptes à garantir le développement d’un pays.
La construction de scénarios du futur propre à guider le choix d’une population peut devenir un excellent outil pédagogique. Il en existe certainement d’autre.
400 ans d’histoire peut signifier qu’il est temps d’instrumenter l’affirmation de notre société.
Archives de Vigile Répondre
3 janvier 2008Suite au spectacle désolant qu'on a servi à nos concitoyens le 31 décembre dernier, il est temps que les patriotes de Québec se réapproprient la fête.
Non seulement nous en avons le droit, mais nous en avons le devoir. Ce nécessaire devoir de mémoire afin d'honorer nos pères et mères qui ont construit cette socièté française dont nous sommes si fiers aujourd'hui mais qui demeure encore à libérer!
Il ne faut pas se méprendre, nous sommes sous occupation.Les fédérastes ont fait main basse sur le 400ème. La population de Québec doit avoir la fierté de leurs mettre le pied au cul.
Reprenons-en le contrôle!