Événements autour des droits et du statut des francophones au sein de la Fédération canadienne

Plusieurs événements (dont notamment le procès et la pendaison de Louis Riel, les lois sur l'utilisation du français dans les écoles du Manitoba et de l'Ontario) vont faire en sorte que les francophones du Canada (surtout ceux hors Québec) vont s'interroger quant à la protection de leurs droits linguistiques, et, plus fondamentalement, quant à leur statut au sein de la Fédération canadienne. Une immigration (massivement anglophone) venant peupler les provinces de l'Ouest fait en sorte que les francophones ne représentent, en 1871, que 31 % de la population canadienne. Leur poids diminue au sein des provinces. Un choc quant à la représentation du pays surviendra : un pays bilingue, biculturel et autonome du lien colonial (chez les francophones) face à une conception d'un pays unilingue, fortement attaché à l'Empire britannique et de plus en plus enclin à adopter un modèle de nation multiculturelle et non de nation biculturelle chez les Canadiens hors Québec (CHQ).

Références :
· FRENETTE, Yves, Brève histoire des Canadiens français, Montréal, Éditions du Boréal, 1998.
· Meisel, John, Guy Rocher et Arthur Silver, Si je me souviens bien. Regards sur l'histoire. As I recall, Montréal, Institut de recherche en politiques publiques (IRPP), 1999.
· Woehrling, José, Convergences et divergences entre les politiques linguistiques du Québec, des autorités fédérales et des provinces anglophones. Le n?ud gordien des relations entre les Québécois francophones, la minorité anglo-québécoise et les minorités francophones du Canada dans Pour un renforcement de la solidarité entre francophones du Canada, Québec, Les Publications du Québec, 1995, pp. 209-344.