Jovialisme "provincial"
23 novembre 2007
Plusieurs passages du texte de M. Laforest m'ont fait sursauter. En voici quelques-uns:
« On ne peut pas faire semblant de ne pas penser ce qu’on pense. Je pense depuis une dizaine d’années, après avoir voté OUI lors des référendums de 1980 et de 1995, que le Québec est dans le Canada pour y rester.»
C'est ce qu'on appelle "baisser les bras". Qu'est-ce qui arrive lorsqu'on baisse les bras après de nombreuses années de lutte? ...On se fait tapper dessus!
«Reconnaissons d’abord, dans ce texte, une pensée fédéraliste nuancée et sans illusions, dépourvue de tout idéalisme doctrinaire et messianique : les fédérations sont des mariages de raison ou d’intérêts où l’équilibre reste toujours précaire.»
Impossible d'imaginer un équilibre, même précaire, si tu es minoritaire... Mettez les 9 porvinces dans un plateau de la balance, le Québec dans l'autre plateau, vous verrez.
«...beaucoup de Québécois devront apprendre, ou réapprendre, à être aussi des Canadiens, et donc à dire NOUS avec les autres Canadiens, en même temps qu’ils continueront à dire NOUS avec les autres Québécois de toutes les origines...quand cet AUTRE sera le plus radicalement étranger à moi qu’il me soit possible d’imaginer, cet AUTRE restera mon frère ou ma sœur en humanité.»
Ca, c'est être plus catholique que le pape! Aussi bien avancer l'autre joue...
«Pour ma part, je pense qu’il faut faire table rase des politiques de conquête et de reconquête, privilégier la politique de la concorde fondée sur une éthique humaniste de la sollicitude et de la responsabilité, et trouver un cheminement intelligent parmi plusieurs options partisanes- vers la réconciliation des projets nationaux québécois et canadien.»
Et dire qu'on traite les indépendantistes de «pelleteux de nuages»...
Voyons donc! Croire que le Canada-anglais va soudainement fraterniser avec son frère le Québec... C'est tellement naïf.
Seul un Québec indépendant pourrait discuter d'égal à égal avec le Canada.
Un tel discours de la part d'un intellectuel reconnu me fait croire que les fédéralistes sont à bout d'arguments.