Vote stratégique ou idiot utile ?
11 août 2012
Je ne compte plus les commentaires à l’effet qu’il faut éviter la division du vote souverainiste et se ranger derrière le seul « parti souverainiste » qui puisse déloger le gouvernement Charest du pouvoir, à savoir le PQ. De là, est née la pernicieuse dichotomie entre le vote stratégique et le vote authentique.
À la défense du vote stratégique se dressent des ténors tel que vous M.Pomerleau qui affirmez, dans votre article
qu’« en réalité la politique est affaire d’intérêts, les idées étant accessoires ».
En fait, pourquoi les « idées » en politiques seraient-elles devenues « accessoires » au détriment des « intérêts » si ce n’est que le PQ les a reléguées dans le placard au profit de ses « intérêts » électoralistes? Et quel parti, mieux que le PQ, a réussi cet exploit peu reluisant depuis sa création au début des années ’70 au moment où il nous promettait un avenir meilleur?
Et, plus de quarante ans plus tard, vous voudriez m’embarquer dans la galère de la gouvernance souverainiste en me faisant accroire que le PQ représente « le véhicule du projet souverainiste » alors qu’un autre véhicule, à savoir Option nationale, m’invite à monter à bord du vaisseau-amiral qui me conduira à bon port.
En réalité, la division du vote souverainiste et son corollaire, le vote stratégique, conduisent à un faux débat qui contribuent à favoriser l’intérêt du pouvoir au détriment des idées et qui ne font que servir de béquilles à ceux qui sont devenus trop usés par les attraits du pouvoir « stratégique » pour marcher résolument vers la réalisation de leurs « idées » qu’ils qualifient cavalièrement
d’ « accessoires ».
En terminant, je vous laisse sur l’image de Jean-Martin Aussant qu’il véhicule depuis le début de la campagne…Si vous avez un caillou dans le soulier, vous pouvez soit ne pas en tenir compte et continuer de marcher difficilement, soit essayer de vous y habituer tout en tentant de vous en accommoder, soit vous arrêter, l’enlever et poursuivre votre marche confortablement.
Actuellement, deux partis, soit le PLQ et la CAQ, nous proposent la première hypothèse et deux autres, à savoir le PQ et QS, la deuxième solution…ON nous propose plutôt la troisième voie. Alors, qu’est-ce qui nous empêche de l’emprunter et de marcher avec confiance vers notre indépendance les deux pieds bien installés dans nos souliers?
En conséquence, je refuse d’être gavé par la « galette de la gouvernance souverainiste » que m’offre le PQ-Marois. Je préfère de loin miser sur un parti qui prône l’authenticité des « idées » au lieu de la stratégie bassement électoraliste. Voilà pourquoi, le 4 septembre, sachez que j’accorderai fièrement mon vote au candidat d’Option nationale dans ma circonscription!