Les États-Unis sont prêts à offrir des garanties à la Corée du Nord concernant sa sécurité si Pyongyang abandonne son arsenal nucléaire, a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans un entretien diffusé dimanche.
« Nous devrons fournir des garanties sur leur sécurité, bien entendu », a admis Mike Pompeo sur la chaîne américaine Fox. « Ce compromis est resté en suspens depuis 25 ans. Aucun président n’a jamais mis les États-Unis dans une position où les dirigeants de la Corée du Nord aient pu penser que cela était véritablement possible. » Mais ces garanties ne seront présentées qu’à condition que Pyongyang mène à bien la « dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible » de la Corée du Nord, a réitéré le secrétaire d’État américain.
Pyongyang n’a jusqu’ici jamais accepté de payer ce prix, considérant son arsenal nucléaire comme un ultime rempart pour garantir la survie du régime.
La rencontre très attendue entre le président américain, Donald Trump, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, le 12 juin à Singapour, sera l’occasion de jauger la solidité des engagements de Pyongyang, a avancé Mike Pompeo, qui s’est toutefois dit « convaincu » que le dirigeant communiste partage cet objectif.
Donald Trump a déjà salué comme un « geste très intelligent » l’annonce de samedi voulant que la Corée du Nord démantèlerait fin mai son site d’essais nucléaires. Et dimanche, le département d’État a également souligné l’importance de cette « étape clé » tout en temporisant. « Nous ne voulons pas faire de concession pour chaque avancée nord-coréenne », a déclaré un porte-parole, soulignant que « jusqu’à ce qu’on obtienne la dénucléarisation, les sanctions économiques seront maintenues ».
Sur ce point, Mike Pompeo a fait miroiter l’arrivée d’investisseurs américains privés en Corée du Nord si Pyongyang abandonnait son arsenal nucléaire
« Il reste encore beaucoup de travail à faire. Nos yeux sont grands ouverts face aux risques », a reconnu le chef de la diplomatie. « Mais nous avons le fervent espoir que M. Kim veuille opérer un changement stratégique. »
Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a, de son côté, averti que la dénucléarisation devait être achevée « avant que les avantages commencent à arriver ».
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