J'ai commencé à lire Vigile.net régulièrement aux alentours du 6 octobre 2007. J'avais quitté le Québec pour la Suède au mois de juin de la même année. Au courant de l'été, il y avait sur le site Internet du journal Le devoir un appel à tous afin que les lecteurs écrivent un texte dans lequel on parlerait de son Québec réel et imaginaire. Voyez-vous, je n'étais, et je lui suis toujours, qu'un simple citoyen qui s'est dit « pourquoi pas tenter ma chance! ». C'est ainsi que j'ai écrit le texte « Quand mon avion atterrira à l’aéroport international René-Lévesque », lequel s'est retrouvé aussi publié sur Vigile.net.
C'est certain, ça m'avait fait un petit velours, de voir qu'on me lisait enfin, que quelqu'un m'écoute. C'est ainsi que j'ai commencé à lire Vigile.net. Sans ce site, je crois sincèrement que j'aurais cessé depuis trois ans de suivre l'actualité québécoise. Enfin, je ne la suivrais pas autant que je le fais à présent. À vrai dire, je n'ai jamais été autant impliqué politiquement, et ce, depuis que je ne vis plus au Québec.
Puis, en décembre 2008, j'ai tenté ma chance. Je me suis dit que Vigile.net, qui avait publié mon texte du devoir, allait peut-être même aussi me laisser une place pour exprimer mes opinions, mais aussi mes frustrations envers les distorsions des conglomérats médiatiques et des manipulateurs fédéralistes. Tout ce que j'avais comme moyen avant pour m'exprimer, c'était d'écrire des messages courriels aux journalistes qui de toute façon les ignoraient toujours. Vigile.net m'a donné la chance de m'exprimer, mais aussi de m'entraîner à écrire.
Je me sens choyé, et je sais maintenant que tout le monde peut écrire, car si je le peux, tout le monde le peut. Chaque citoyen au Québec possède une tribune commune où l'on peut s'exprimer, et c'est Vigile.net.
Il suffit de prendre le temps et de s'appliquer à le faire. Je remercie Vigile.net d'avoir publié certains de mes textes, même s'ils contenaient des erreurs grammaticales grossières ou des grossièretés pas toujours nécessaires. Et j'en fais encore parce que je ne me relis pas toujours et que je suis impulsif, d'où les grossièretés. Ça doit être pour cette raison aussi que je ne suis pas journaliste.
Non, en y pensant bien, c'est plutôt parce que je suis indépendant. Je ressens un peu de pitié pour certains journalistes, particulièrement chez le gros journal grossier de Gesca. Quand je pense que j'ai été camelot pour la Presse pendant six ans et que j'ai encore mal au dos aujourd'hui à cause de la grosse Presse du samedi. C'est peut-être surtout pour ça aussi que je ne les aime pas aujourd'hui, qui sait! Avec moins de propagande dans le journal, je n'aurais peut-être pas de douleur au dos maintenant.
Je ne sais pas exactement pourquoi j'écris ce texte. Peut-être parce que je n'ai pas dormi de la nuit et que je ne comprends pas pourquoi j'écris sur Vigile.net depuis trois ans. Ça m'aide à comprendre, j'imagine que ça sert à cela d'écrire et de lire. Je suis bien content aujourd'hui de voir que Vigile.net, malgré ce que le PLQ en dit, a l'air beaucoup plus sérieux que la Presse.
Je terminerai en disant, je ne m'en cacherai pas, que je suis bien heureux d'avoir encore une fois déjoué le PLQ au sujet du communiqué de presse envoyé tard hier soir au Québec, qui accusait le PQ et Vigile.net, pour une deuxième fois en à peine un mois, de coucher dans le lit des extrémistes. En fait, le PLQ lance des accusations, sans fondement, alors que c'est lui qui jouissait encore tout récemment, et depuis des années, du soutien à peine caché du conglomérat médiatique de Gesca. Je crois que Affichez votre écœurement est tout sauf extrémiste. C'est pacifique, engagé et démocratique. Au PLQ, cette fois-ci, vous vous êtes tiré dans l'autre pied.
À toutes et à tous, exprimez-vous, affichez votre écœurement!
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