Une fraude historique

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Le 375e et la réécriture de l'histoire






Le 375e anniversaire de Montréal nous rappelle à quel point l’histoire est l’objet d’immenses manipulations idéologiques.




L’une d’entre elles cherche à nous faire croire que nous serions tous des immigrants, mis à part les Amérindiens, seuls vrais fondateurs de la ville et du pays.




Les Français? Ils n’auraient été qu’une vague migratoire parmi bien d’autres dans l’histoire de Montréal. Ensuite seraient venues d’autres vagues, les Anglais, les Écossais, les Irlandais, les Italiens, les Grecs et tant d’autres.




Immigrants ?




Il faut dire que ce n’est pas vraiment nouveau. Même au ministère de l’Éducation, on tient aussi ce discours à propos du Québec.




On déclasse symboliquement la Nouvelle-France d’un trait de plume. On fait disparaître la France et son effort de colonisation. On réécrit l’histoire. On en invente une nouvelle, mensongère, mais conforme aux canons de la rectitude politique. C’est une histoire multiculturaliste. Une histoire fabulée.




On comprend l’enjeu politique de cette réécriture.




Il s’agit de nier aujourd’hui que la majorité historique francophone soit le cœur de la nation. On veut en faire une communauté parmi d’autres, ayant le même statut que n’importe quelle communauté immigrée­­.




Cette thèse a des conséquences identitaires.




On justifie historiquement un nouveau droit fondamental, celui de ne pas s’intégrer à la nation d’accueil.




On veut transformer les Québécois­­ francophones en étrangers­­ chez eux.




Nouvelle-France




Prétendre que nous sommes tous des immigrants, c’est insulter l’histoire de ceux qui ont fondé, défriché et inventé ce pays.




C’est humilier la mémoire de la Nouvelle-France. C’est mépriser sa grandeur mystique et conquérante. C’est nier nos racines françaises.




C’est nier notre identité et ridicu­liser nos combats pour la préserver.




Redisons-le: nous ne sommes pas tous des immigrants.




Nous voulons bien accueillir dans des proportions raisonnables ceux qui veulent s’ajouter à nous pour peu qu’ils s’intègrent. Nous ne voulons­­ pas pour autant nous effacer­­ et disparaître.



 




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