Trudeau a balancé Couillard

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Trudeau est un post-fédéraliste





Bilan de la saison politique à Ottawa: voilà en une phrase simple le fait qui me frappe le plus. L’opinion de Philippe Couillard laisse indifférent le gouvernement Trudeau, et en particulier le premier ministre lui-même. La contribution fédérale majeure au REM cette semaine a sauvé un peu les apparences.


Ni l’avenir politique du Parti libéral du Québec ni la bonne humeur des dirigeants du PLQ ne semblent faire partie des considérations à Ottawa. À plusieurs reprises, Ottawa a fait perdre la face à Philippe Couillard.


Pourtant, ce n’est pas parce que le PLQ sous sa direction actuelle joue la carte nationaliste et multiplie les revendications audacieuses. Depuis la Révolution tranquille, on a rarement vu le PLQ aussi fidèle au Canada et engagé dans la recherche de la bonne entente.


Sauf que les libéraux d’Ottawa sont au-dessus de cela. Leurs sondages au Québec sont bien meilleurs que ceux du PLQ. La menace «séparatiste» n’existe plus. Et ils ne trouvent pas Philippe Couillard très habile, comparé à Justin. Pour toutes ces raisons, les demandes de Québec sont regardées de haut.


La nouvelle entente sur le financement de la santé: bye bye! La demande de délai avant de légaliser le cannabis: NON. Évidemment, la réaction personnelle de Justin Trudeau au document constitutionnel présenté par monsieur Couillard couronne le tout: NON, NON et NON.


Seul en tête


Pour le reste, les choses vont assez bien pour Justin Trudeau qui, encore à mi-mandat, se tient en tête dans les sondages. Son ministre de la Défense a perdu de la crédibilité et le budget est dans le rouge pour une décennie et plus, mais tout cela est relégué au second plan par la popularité du chef.


Les libéraux de Justin Trudeau aiment dire que pour l’année 2017, le jugement de la population portera surtout sur leur gestion de la relation avec Donald Trump. Jusqu’à maintenant, leur stratégie est solide autant sur le fond que sur l’image. Ils passent le test.


Opposition


Le bilan des conservateurs est difficile à faire. La course au leadership n’a pas été un grand cru. Il est trop tôt pour juger la performance du nouveau chef élu Andrew Scheer. Disons au moins qu’il a un parcours sans faute pour ses trois premières semaines.


Il a rallié son caucus autour d’un vote appuyant l’Accord de Paris. Il a ainsi évité les dommages à long terme, gardé l’unité du parti et enlevé à ses adversaires des munitions pour lui cuisiner une jolie publicité négative.


Et le NPD? Comme son chef Thomas Mulcair, qui s’est fait montrer la porte, mais qui reste en poste en attendant, le NPD est là, mais il n’est plus là. Les députés les plus talentueux font des sorties valables. Mais on oublie qu’ils sont dans le parti. Et leur course au leadership? Mal partie.


Quant au Bloc, on ne peut rien retenir d’autre que la zizanie interne qui a suivi l’arrivée de Martine Ouellet à la direction. Lorsque les chicanes internes constituent la source première de visibilité...




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