Indépendance

Triumvirat

De deux maux il faut choisir le moindre...

Tribune libre

Les lignes qui vont suivre risquent de déplaire à plusieurs, j’en suis conscient, au risque même de m’auto-éliminer comme éventuel candidat aux prochaines élections du Québec. En politique il faut savoir mettre ses intérêts personnels en veilleuse dans le but de faire triompher un idéal. Et la nécessité circonstancielle commande parfois à une certaine « logique » de prévaloir sur la partisanerie. Il y a six mois à peine, jamais je ne me serais cru capable de l’idée que je veux aujourd’hui proposer. Mais les évènements des dernières semaines m’en font arriver à cette dernière.
Un vieux proverbe stipule que « de deux maux il faut choisir le moindre » n’est-ce pas? Et je crois que nous en sommes arrivés à ce point au Québec présentement.
Qui dans le camp indépendantiste veut voir Charest et le PLQ être réélu au Gouvernement aux prochaines élections? Qui dans le même clan est intéressé à voir la CAQ à Legault, un parti sans substance et déjà aplat ventrée devant Ottawa pour au moins les dix prochaines années à devenir l’alternative à Charest et du PLQ au Gouvernement?
L’idée fut maintes fois proposé et discuté en ce lieu de rassemblement idéologique des indépendantistes qu’est Vigile, mais force est de constater que la tendance lourde des sondages au cours de la dernière année indique que l’idée d’indépendance au Québec ne pourra triompher à terme que d’une seule façon : une alliance stratégique entre Option nationale, Québec Solidaire et le Parti Québécois.
Le premier triomphe d’une telle alliance sera de chasser définitivement du pouvoir Charest et le PLQ et de barrer la route vers ce même pouvoir à Legault et sa CAQ. Si on veut débarrasser le Québec du pouvoir d’influence indu de l’oligarchie et de certains empires, il faut aller vers une telle alliance, c’est une urgence nationale en vue du bien commun de tous les québécois.
Le second triomphe est la marche vers l’indépendance du Québec. Puisque le PQ, QS et ON partage à des degrés divers (pour la méthode) l’accession du Québec à son statut de pays indépendant et ayant par la suite son siège aux Nations-Unis, il faut aller vers une telle alliance, cela est devenu impératif.
Le temps est venu à ces trois partis politiques d’entamer des discussions de coulisse et que chacun s’ingénie à trouver la manière la plus pratique et la plus faisable de faire élire le plus grand nombre de députés visant à former un gouvernement d’ alliance nationale indépendantiste . Le système électoral en place présentement oblige chacun à regarder la situation bien en face et en conclure que nul des trois partis en question ne peut prétendre sérieusement être en mesure de former un gouvernement majoritaire lors de ces prochaines élections, pourtant cruciales dans l’histoire du Québec.
Comme je l’ai indiqué plus haut, la tendance lourde des sondages depuis un an ne permet pas de penser une telle chose. Et cette tendance lourde laisse présager le pire des scénarios : que le PLQ prenne à nouveau le pouvoir par « accident ». Il me semble que l’accident du 14 avril 2003 et ses dommages collatéraux depuis ont assez duré.
Si dans le droit de Justinien 1er « il faut trois personnes pour faire une société » (Tres faciunt collegium), il faudra au Québec, dans les circonstances actuelles, trois partis politiques en alliance pour faire triompher de son accession au statut de pays indépendant. C’est une nouvelle forme de Triumvirat auquel nous devons tous nous convier pour réaliser notre destin collectif.
Normand Perry
Ce texte est également disponible sur mon blogue Réalisme 101

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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4 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    25 avril 2012

    M. Perry,
    D'entrée de jeu, je vous avouerais que je n'ai pas trop confiance en votre idée de "triumvirat" si je me fie aux nombreuses altercations qui ont marqué le premier triumvirat, à savoir celui formé de César, Pompée et Crassus!
    Ensuite, je ne crois pas du tout que ni le PQ ni QS soient des partis indépendantistes au sens où ils nous mèneront à notre indépendance.
    En conséquence, seul Option nationale constitue le véhicule qui affirme clairement et résolument son option indépendantiste...pour cela, il va falloir prendre le temps et concéder encore quatre ans à ON pour se présenter comme la seule alternative à l'accession à notre statut de pays!

  • Normand Paiement Répondre

    25 avril 2012

    Concrètement, elle se fera comment cette alliance tant désirée? sur quelles bases?...
    NP

  • Archives de Vigile Répondre

    25 avril 2012

    C'est un concept que prône M.Luc Archambault depuis des années. Lire ses articles.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 avril 2012

    CHer Normand,
    Si QS était vraiment un parti indépendantiste, ne pensez-vous pas qu'ils n'auraient jamais crée un parti pour mettre des batons dans les roues du PQ. Leur indépendance n'est dans leur programme que pour aller chercher des votes au parti Québécois. Vous êtes vraiment naif de croire que QS veut l'indépendance du Québec. Demandez à Duceppe.
    Ne rêvez plus en couleur et je ne demande même si le PQ est indépendantiste. Profite-on de nous aussi dans ce parti pour asseoir un certain nombre de votes?
    Un grand nombre de canadiens français accèdent à des postes importants, il n'y a plus de problèmes comme dans les années 60. On ne veut plus être maître chez nous. D'ailleurs c'est un slogan de Lévesque et non de Lesage. On a remplacé le boss anglophones par des boss francophones bilingues: ils parlent à leur boss en anglais à Toronto et aux employés en français au Québec. Le reste est transféré à Toronto. Les Anglo gèrent le Québec à distance par internet.
    On met des pauvres personnes âgées pour travailler au Wal Mart au salaire minimum. C'est ça le développement économique du Québec. On envoie les ordres de Toronto à un petit boss bilingue au Québec.
    Merci JJC de votre aide pour le développement économique du Québec. C'est comme les gens d'Astral, tous à Toronto chez notre belle compagnie Bell dont les présidents sont à Toronto. La belle affaire.