COVID-19

Scission entre vaccinés et non-vaccinés

Tribune libre



La campagne de vaccination a créé une onde de choc entre les vaccinés et les non-vaccinés, notamment au sein des familles. Des tensions, voire des rejets sont apparus, si bien que, souvent, la communication s’est effritée jusqu’à ce qu’elle devienne complètement brisée. Malheureusement

Je vis présentement une telle situation avec ma fille, et je ne vous cache pas que les tensions apparaissent lorsque nous abordons le sujet de la COVID-19. Aussi avons-nous pris la résolution d’éviter le plus possible ledit sujet. D’autre part, jamais il ne m’est arrivé de juger la décision de ma fille. C’est son choix et je le respecte sans nécessairement être en accord avec elle. La pire attitude à adopter est d’atterrir sur le plancher de la confrontation en lui faisant sentir qu’elle est dans le clan des « méchants » et moi dans celui des « bons ». Ni l’un ni l’autre n’a totalement tort ou entièrement raison. De toute façon, quelle que soit la situation conflictuelle dans laquelle nous nous trouvons, aucun ne peut affirmer avec certitude qu’il détient la possession tranquille de la vérité.

À cet effet, la professeure titulaire au Département d’histoire de l’Université de Montréal, Laurence Monnais, estime qu’il est essentiel d’éviter les discours stéréotypés en associant systématiquement la non-vaccination à « un refus explicite, égoïste et ignorant, ce qui a pour conséquence que les gens vaccinés sont les détenteurs absolus de la morale, de la vertu, enfin les bons citoyens ».

À mon sens, il m’apparaît essentiel de susciter le dialogue et de s’assurer que les personnes en conflit, qu’ils soient dans un clan ou l’autre, évitent toute forme de confrontation en respectant le choix de l’autre, tenant pour acquis que, dans toute famille, il y aura toujours des sujets plus fragiles qu’il faut aborder avec tact et respect.

Entrefilet

Une statistique révélatrice… Même si les non-vaccinés ne représentent que 10% de la population au Québec, ils comptent pour 50% des hospitalisations.


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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