L’impact sur la question autochtone qu’aurait vraisemblablement l’accession du Québec à la Souveraineté serait positif pour trois raisons principales ;
1. libéré de contraintes juridiques paralysantes, le Québec pourrait élaborer, conjointement avec les Amérindiens, des politiques concrètes répondant à des aspirations et besoins fondamentaux ;
2. l’accession à la Souveraineté offrirait une occasion unique aux Autochtones québécois non seulement de consolider leurs acquis au plan constitutionnel mais aussi d’obtenir, avec l’aide de leur tuteur fédéral, une assurance constitutionnelle (inscrite dans la constitution du Québec) du respect de leurs exigences fondamentales ;
3. la juste considération de la question autochtone par un Québec souverain se situerait dans le cadre des balises que s’est données l’État québécois depuis 40 ans pour que soit atteinte, dans l’harmonie et le respect mutuel, la nécessaire coexistence du peuple québécois et des nations autochtones vivant en territoire québécois.
De plus, les éventuelles négociations de bonne foi entre l’État fédéral canadien et le Québec feraient apparaître un rapport de force si considérable en faveur du Québec que l’État fédéral n’aurait d’autres choix que de transférer sa tutelle sur les Amérindiens à l’État d’un Québec devenu indépendant. Alors, le candidat à la direction du Nouveau Parti démocratique Roméo Saganash peut bien aller se rhabiller, Il n’impressionnera personne au Québec. Il ne doit pas oublier qu’il doit son élection pas uniquement aux électeurs autochtones mais aussi en grande partie aux blancs de sa circonscription électorale d’Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou.