C’est un secret de polichinelle, le premier ministre du Canada lors du référendum de 1995 au Québec, Jean Chrétien, incarne sans l’ombre d’un doute l’adversaire le plus féroce et le plus coriace des souverainistes québécois. À preuve sa déclaration massue lorsqu’il déclare qu’il n’aurait jamais reconnu une victoire du Oui en raison du caractère nébuleux de la question référendaire.
Or dans cette foulée, lors d’une entrevue réalisée par Le Journal récemment, le ministre fédéral de l’Immigration de cette époque, Sergio Marchi, a confirmé que le premier ministre Jean Chrétien lui avait demandé, dans les mois qui précédaient le référendum, d’accélérer le traitement des demandes de citoyenneté. « Fais de ton mieux pour les faire avancer parce que le référendum approche et les gens veulent voter », lui aurait demandé M. Chrétien, selon M. Marchi, qui reconnaît que ce geste « en faveur du Canada » a « fait une différence » dans le résultat référendaire.
Une déclaration qui a fait réagir à l’Assemblée nationale, entre autres, le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, pour qui cette confirmation provenant d’un ex-ministre de Jean Chrétien « s'ajoute au dossier d'Option Canada quant aux dépenses illégales faites par le camp du Non et tend à démontrer la tricherie organisée » contre l’option du Oui orchestrée en 1995. Et en corollaire, avec près de 200 000 demandeurs d’asile envoyés par Ottawa sur le territoire québécois à l’ère de Trudeau fils, « c'est à se demander si le gouvernement fédéral n’est pas en train de refaire ce qu'il a fait en 1995 », soulève Pascal Bérubé.
On ne refait pas le passé. En revanche, un gouvernement du PQ aurait la possibilité de veiller au grain dans le dossier de l’immigration et maintenir sa capacité d’accueil d’immigrants, notamment dans l’éventualité d’un troisième référendum. C’est une simple question de gestion responsable du flux d’immigration au Québec.
En supplément
https://www.journaldequebec.com/2025/11/26/passeports-accordes-en-accelere-avant-le-referendum-de-1995---mark-carney-et-pablo-rodriguez-ferment-les-yeux
https://www.ledevoir.com/politique/canada/936636/scandales-referendum-1995-appartiennent-passe-assure-mark-carney
Pensée
« Je n’ai jamais compris pourquoi le nationalisme "canadian" de Pierre Trudeau était plus valable ou plus défendable que mon nationalisme québécois. Je n’ai jamais compris pourquoi le Canada devait être séparé des autres pays du monde pendant que le Québec devait, d’autorité, rester attaché au Canada. » Pierre Bourgault
Henri Marineau, Québec












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