Le racisme, c’est compliqué. Il n’existe aucun test fiable pour identifier les racistes, aucune méthode sûre pour évaluer le racisme systémique. Les dictionnaires ne s’entendent pas sur la définition du mot, ni les sociologues sur la nature exacte du concept.

Malgré cela, certains travaillent fort pour prouver que le Québec est gangrené par le racisme systémique.

De quoi parle-t-on ?

L’apartheid fut le modèle le plus abouti de racisme systémique, le nazisme le plus meurtrier.

S’appuyant sur un glorieux passé colonial, les populations d’anciens empires, Russie, Grande-Bretagne, etc., s’estiment parfois supérieures au reste du monde parce qu’elles l’ont appris à l’école.

Aux États-Unis, le racisme systémique tue et emprisonne.

Au Québec, Joe Bine ne connaît aucun Arabe, mais il les haït. Arrive un nouveau collègue maghrébin tout pimpant. Poli, Joe lui tend la main le jour, chiale le soir. Mais les jours passent. Ils apprennent à se connaître. Déjà, Joe lui donne des tapes dans le dos, raconte des farces cochonnes et lui apporte des carrés aux dattes de sa femme.

Je caricature, mais pas tant que ça.

À mes yeux, Bernard Gauthier n’est pas raciste. Ni même les Pineault-Caron. Ils sont nonos.

«Oui, mais le chômage élevé chez les immigrants...» Voilà un réel problème.

Monsieur Ti-Boss refuse d’embaucher des musulmans. Il a peur des cellules dormantes et des absences pendant le ramadan. Adil Charkaoui chez Anne-Marie Dussault ne l’a pas rassuré non plus. Est-il raciste ou mal informé?

Il croit que les hommes naissent égaux, mais que les cultures et les religions ne se valent pas toutes. Racisme ou querelle culturelle?

Crier au loup

Il y a bien d’autres raisons que le racisme pour expliquer l’inconfort que suscitent parfois les différences.

L’anthropologue français Claude Levi-Strauss écrivait: «Rien ne compromet davantage, n’affaiblit de l’intérieur, et n’affadit la lutte contre le racisme que cette façon de mettre le terme à toutes les sauces.»

Amen.