L'immense crise économique d'origine environnementale qui secoue présentement l'Europe et le reste du monde pourrait devenir une nouvelle excuse pour ne pas faire l'indépendance quand elle atteindra le Québec. Si nos chefs croyaient vraiment que l'indépendance sera avantageuse, ils devraient plutôt se servir de la crise pour nous donner une nouvelle chance de gagner.
C'est le sujet de la présente vidéo.
Bon visionnement!
Voici le résumé écrit de la vidéo:
Si le Québec est effectivement en déclin, il est cependant loin d'être le seul puisque la crise actuelle, qui sévit surtout ailleurs pour le moment, est de nature planétaire et a une origine environnementale. Nous sommes tout simplement devenus trop nombreux sur la planète pour les ressources disponibles.
Déjà, en 1970, les experts nous disaient que nos environnements planétaires étaient malades et en déclin rapide. Or, selon la Banque mondiale, la Chine, qui est plus peuplée à elle seule que tout l'Occident, aura multiplié par 75 sa consommation entre 1980 et 2016. Pire, les cinq autres milliards de pauvres de notre ex-tiers-monde sont en train de l'imiter et refusent absolument de modérer leurs appétits... tout comme nous d'ailleurs! La crise est donc inévitable et sera une interminable crise de décroissance tant pour nos économies que pour nos populations.
Pour le mouvement souverainiste, le danger réside ici dans le fait que les chefs souverainistes pourraient se servir de cette crise pour se dispenser de faire l'indépendance sous le prétexte qu'on aura assez de problèmes comme ça. L'idée d'origine fédéraliste qui sera derrière ce genre de déclaration, c'est que l'indépendance ne sera pas vraiment avantageuse et qu'elle va coûter cher.
Depuis l'invention de la stratégie étapiste dans les années 1970, le problème central du mouvement, c'est qu'il y a un conflit d'intérêts entre les chefs souverainistes dont la priorité est de se faire élire et les militants dont la priorité est l'indépendance et qui travaillent gratuitement pour les faire élire.
Nos chefs ont en effet été fortement contaminés par la propagande fédéraliste: les Québécois ne veulent pas d'un autre référendum; perdre un troisième référendum serait catastrophique (et pourtant rien ne changerait); il ne peut y avoir que trois référendums (pourquoi? La démocratie sera morte?); il va y avoir d'énormes coûts de transition (d'où l'importance de régler les finances publiques avant de faire un référendum); il n'y a rien à gagner avec l'indépendance (malgré les péages de traversée à installer et les entreprises, les emplois et les milliards en taxes à rapatrier de l'Ontario); etc.
En réalité, les supposés coûts de transitions de l'indépendance ont déjà été payés par les Québécois puisque les Canadiens anglais se sont protégés à l'avance en déménageant chez eux tout ce qui pouvait l'être. Il n'y a donc que des gains économiques à faire; exactement comme cela a été le cas de la vaste majorité des 193 pays indépendants qui sont aujourd'hui membres de l'ONU. Aucun n'a d'ailleurs fait marche arrière.
En plus de lucratifs péages de traversée de son territoire, le Québec indépendant va profiter de la venue d'entreprises qui vont vouloir éviter les dits péages. Compte tenu de sa bonne performance environnementale relative, il profitera aussi des crédits de carbone que le Canada pétrolier devra lui acheter à coups de milliards de dollars chaque année.
C'est ce que nos chefs devraient expliquer à la population pendant les quatre années qu'ils vont passer dans l'opposition. Ils devraient promettre un référendum dès le début d'un premier mandat de manière à ne pas se faire détester en coupant dans les salaires, les pensions et les services. Ils devraient laisser les Libéraux s'user au pouvoir et le perdre; attendre la prochaine élection; la gagner; tenir et gagner un référendum; enfin faire l'indépendance et enrichir les Québécois avec les profits de l'indépendance.
Voilà ce qu'ils devraient faire. Le feront-ils?
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1 commentaire
Normand Paiement Répondre
19 février 2015Espérons que notre mentalité de perdants va changer du tout au tout avec l'arrivée de PKP à la tête du PQ!
N. Paiement