À la suite de l’assassinat de sa fille, un père s’est vu refuser l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) parce qu’il n’était pas présent au moment précis où l’assassin a, de façon violente, assassiné sa fille. Il est arrivé quelques minutes plus tard au moment où sa fille inerte se faisait transporter jusqu’à l’ambulance.
Or, après trois ans de fastidieuses procédures, le Tribunal administratif du Québec a annulé cette décision. À l’instar de plusieurs victimes de la mosquée de Québec et de Lac-Mégantic, le contact brutal avec la scène de crime est suffisant pour causer un choc post-traumatique et à qualifier le père endeuillé de « victime ».
Toutefois, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, dans son projet de réforme de l’IVAC [Loi 84], fait obstacle à cette jurisprudence en plaidant qu’une victime placée dans la même situation que le père ne serait désormais plus admissible au remplacement de revenu. Malgré les tollés de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues et de l’ensemble des partis d’opposition, le ministre Jolin-Barrette persiste et signe.
Ce n’est pas la première fois que le député de Borduas, dans d’autres ministères où il a occupé la fonction de ministre, notamment l’Immigration, est confronté à des contestations quasi unanimes et qu’il prend l’attitude du matamore en persistant dans sa décision…Dans le cas présent, il faut se demander si son attitude réfractaire ne représente pas simplement de l’entêtement!
Privé de bain pendant deux mois…
Un résident de 58 ans du Centre d'hébergement Champagnat, à Saint-Jean-sur-Richelieu, aurait été privé de bain pendant deux mois, en raison d'une éclosion qui s'est déclarée à la mi-novembre, la direction confirmant que ces mesures sont en place pour combattre l’éclosion en cours et réduire les risques de contamination.
Alors que deux centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) affirment qu'il s'agit d'une politique ministérielle pour prévenir la propagation du virus, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) prétend le contraire et indique que les bains et les douches doivent être donnés, éclosion de COVID-19 ou pas.
Or, quoiqu’un document ministériel intitulé « Guide de réorganisation et de délestage des activités selon les niveaux d'alerte des établissements », souligne que les soins d'hygiène doivent être maintenus peu importe les circonstances, il ne fait pas la distinction entre des soins d'hygiène au lit et un véritable bain ou une véritable douche, argue un porte-parole du CIUSS de la Capitale-Nationale.
Dans l’argumentaire des tenants du bain au lit en contexte d’éclosion, il est souvent fait mention des dangers de contamination du personnel soignant au moment d’un bain complet et d’une douche, une crainte discutable compte tenu de l’équipement de protection dont dispose le personnel soignant.
Toutefois, il m’apparaît inhumain que des patients soient privés de bains pendant des mois…Au ministère de la Santé de clarifier cette situation rapidement au nom de la dignité humaine à laquelle ont pleinement droit ces patients!
Henri Marineau, Québec
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