Rodriguez reçoit sa paie d'Ottawa

Pablo veut son pablum

Et veut devenir chef du PLQ

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Tribune libre

     Lorsque j’étais fonctionnaire, le collègue qui voulait se lancer en politique devait le faire durant ses vacances payées, un congé sans solde ou démissionner.


     Quand je vois l’ancien ministre libéral Pablo Rodriguez [1] travailler à se faire élire à la tête du Parti libéral du Québec (PLQ) [2] tout en recevant sa paie de député indépendant à Ottawa, je vois rouge. C’est pareil pour la députée du PLQ, Filomena Rotiroti : « Honnêtement, je pense qu’il devrait revoir ça. Moi, j’ai compris qu’il avait démissionné. » [3]


     Cela convient bien sûr au premier ministre Justin Trudeau, car il n’aura pas à tenir une élection partielle (qu’il perdrait vraisemblablement), considérant que Rodriguez n’entend démissionner qu’en janvier 2025 [4] – une année électorale –, dès lors que la course à la chefferie du PLQ sera officiellement lancée.


     Comme il est indépendant depuis le 19 septembre et que ladite course sera lancée le 13 janvier, cela lui fera environ quatre mois de salaire (203 100 $ ÷ 12 x 4 = 67 700 $ [5]) pour préparer le terrain, nouer des contacts, constituer une équipe au fait de la politique québécoise, etc. Un joli pactole.


     Ils sont bien naïfs ceux qui croient que Rodriguez passe le plus clair de son temps à travailler pour les électeurs de sa circonscription d’Honoré-Mercier. Non, son esprit est ailleurs. Il doit faire ses classes, perdre ses réflexes de libéral-fédéral-multiculturel-centralisateur et penser dorénavant libéral-provincial-interculturel-autonomiste, moitié rouge moitié bleu en somme, comme dans le logo du PLQ [6]. Il veut la direction du parti, ce qui n’est pas rien.


     Sur son site officiel, il y a un onglet intitulé « Un député présent » [7]. Fais-moi rire Pablo.


Sylvio Le Blanc




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