À l'occasion du 1er anniversaire de l'élection du gouvernement Couillard, Mathieu Bock-Côté a raison de conclure son article dans le Journal de Montréal de ce 7 avril 2015 par une considération majeure envers la position dominante des fédéralistes "canadians" dont fait partie sans conteste Philippe Couillard.
Voici ce texte très éloquent dont le paragraphe est intitulé: « Néocolonialisme ».
« Le gouvernement Couillard se comporte comme une administration néocoloniale regardant le peuple québécois de haut. Cela nous rappelle une chose : le fédéralisme ne s’est pas imposé chez nous pour ses beaux yeux. Il s’est maintenu en achetant une partie de nos élites. Le pacte était le suivant : ces élites pourront jouir de grands privilèges. En échange, elles feront accepter à leur peuple sa subordination nationale. Mieux que tout, elles croient agir pour son bien. Actuellement, elles accomplissent leur tâche avec zèle. » (notre souligné)
Cela ne peut pas être plus clair et Philippe Couillard est un fédéraliste zélé.
Si Jacques Parizeau s'était souvenu de cette réalité "omni présente" à savoir que le fédéralisme "canadian" «s'est maintenu en achetant une partie de nos élites», il se serait abstenu de critiquer la faible ardeur des indépendantistes du Québec à répandre avec convictions tous les bienfaits générés par le futur "Pays du Québec". La liberté ne se quémande pas: elle se prend.
Comme dans une course à obstacles, l'indépendance du Québec doit contourner toutes les entraves multipliées par les fédéralistes néocolonialistes. Les élites achetées (c'est l'argent mentionné par J. Parizeau au soir du 30 oct. 1995) vivant au Québec sont composées des dizaines de milliers de retraités de la fonction publique fédérale empochant de généreuses rentes de retraites. Il y a PLUS avec tous les fonctionnaires fédéraux actuellement en poste qui s'activent à étouffer les aspirations sécessionnistes du Québec.
Nous avons fort à faire avec le déconstructeur en chef du Québec qui a nom Philippe Couillard et ses lieutenants démolisseurs (Coiteux, Daoust, Leitao, Barrette, Blais) de l'État du Québec. Monsieur Parizeau, quels conseils pratiques, quels moyens existent maintenant pour ralentir et immobiliser Philippe Couillard et son équipe à part attendre aux prochaines élections ?
J'ai souvenir qu'au soir du 30 octobre 1995, vous nous avez fait vivre un moment historique inoubliable et nous avions confiance en vous. Le monde nous regardait.
Au lieu de démissionner alors que vous étiez aux commandes, vous auriez dû prendre quelques jours de réflexion au lieu de précipiter votre départ. Lucien Bouchard dans une interview a dit que vous étiez "incommunicado" durant la soirée du 30 octobre 1995 alors que vous aviez besoin de lui et de Mario Dumont et de tous ceux et celles qui venaient de voter "oui".
Le résultat très honorable faisait suer à gros bouillons les fédéralistes. Vous auriez dû annoncer le soir même que le résultat très serré nécessitait des vérifications détaillées. Cela pouvait même conduire à un résultat nul pour fraude. Il faut rappeler que les 50 000 voix de différence représentaient 2 votes de différence par boîte de scrutin.
En 2015, tout n'est pas perdu !
Aujourd'hui, la faiblesse du fédéralisme "canadian" s'appelle Stephen Harper comme l'écrit Claude Castonguay dans son dernier livre "La fin des vaches sacrées": " Au moment où les indépendantistes se cherchent, Harper et son gouvernement leur apportent de l'eau au moulin." (pp. 164-5) Et cette autre phrase: "... la gouvernance du Canada demeure fondamentalement dysfonctionnelle." Même si Castonguay ne l'écrit pas noir sur blanc, les indépendantistes du Québec peuvent espérer parce que le Canada est un géant aux pieds d'argile qui trempent dans les sables bitumineux, dans les armes d'épaule et dans des agressions armées ailleurs sur la planète.
C'est comme l'argent sale que Philippe Couillard a engrangé dans un compte secret durant son séjour en Arabie saoudite 1992 - 1996. Il a beau dire que cela relève de sa vie privée, mais l'argent sale même blanchi dans les laveuses des paradis fiscaux demeurent une grosse tache dans le code d'éthique "élastique" de Philippe Couillard.
Son discours sur l'austérité est empreint d'hypocrisie et cela se voit dans ses yeux. Regardez-le bien en face, on voit un voile devant ses yeux car il a des choses à cacher. En comparaison de sincérité, une photo de René Lévesque crève l'écran de franchise; c'est la photo de la page couverture de son livre "La passion du Québec" (Stock, 1978)
Comme le reconnaît Claude Castonguay, la "passion du Québec" existe encore en 2015 parce qu'elle est unique au monde et la rareté crée la valeur. Mesurons toute son ampleur.
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