Cette guerre que gouvernements et organismes privés, soutenus par l’ensemble des médias officiels, lancent contre Vigile.net me fait penser aux campagnes pour la soi-disant liberté de presse, menées par les monopoles oligarchiques, contre le gouvernement d’Hugo Chavez. Cette fois, la différence vient du fait que ces apôtres de la liberté de presse se transforment, dans le cas présent, en ennemis de cette dernière en voulant museler Vigile.net, plate forme d’information alternative.
Que n’a-t-on pas dit contre Chavez, celui qu’on accuse de museler la liberté de presse? Pourtant, Dieu sait la part importante des médias de communication entièrement entre les mains d’entreprises privées dont la grande majorité est largement hostile au gouvernement. Comme le démontre une étude réalisée par le cabinet AGB Panaméricain de Venezuela Medicion S.A. – une filiale vénézuélienne du groupe Nielsen Media Research International – auprès de 1 000 foyers représentatifs (en termes de classes sociales, de genre, d’âge, etc.) les médias privés au Venezuela occupent toujours une place de choix.
« En janvier 2000, les chaînes publiques recueillaient 2,04 % de l’audience, contre 80,79 % pour les chaînes privées (neutres pour les moins politisées, radicalement opposées au gouvernement d’Hugo Chávez pour la majorité) et 17,17 % pour la télévision à péage. En septembre 2010, la part des chaînes publiques était passée à 5,4 %, celle des chaînes privées à 61,42 % et celle de la télévision à péage à 33,14 %. Cette dernière a bénéficié du non-renouvellement de la concession de la chaîne RCTV, dont elle diffuse les séries, très populaires. » Nous sommes loin de ce qu’on nous raconte sur la liberté de presse au Venezuela.
Tout ceci pour dire que ceux qui contrôlent les grands médias au Québec ainsi que les gouvernements en place, ne peuvent tolérer, comme le fait Chavez au Venezuela, la dissidence dans le message et l’indépendance dans son expression. La liberté de presse pour laquelle ils se font hypocritement les apôtres dans certains pays ne compte guère lorsqu’il est question de la reconnaître à leurs adversaires. Ce n’est plus un combat entre le privé et le public, mais un combat pour la liberté de presse et d’expression entre les monopoles oligarchiques et les sites d’information alternative qui en démasquent les tricheries et l’hypocrisie. Les manipulateurs, les menteurs, les tricheurs, revêtus du manteau de toutes les vertus, n’aiment pas que le monde sache ce qu’il y a derrière ce manteau.
Qu’on ne se trompe toutefois pas : aucune obscurité de la nuit n’a jamais pu résister à l’arrivée de l’aurore et du jour. Ainsi en sera-t-il du mensonge sous toutes ses formes face à la vérité.
Le combat pour la survie de Vigile.net est un combat pour la liberté de presse et d’expression. Qu’on se le dise, la force ne repose pas dans le nombre, pas même dans l’argent, bien que ce dernier puisse compter pour beaucoup, mais dans la vérité pour laquelle nous luttons et l’honnêteté avec laquelle nous le faisons. Ces deux ingrédients feront que nous gagnerons.
Je dis à Vigile.net : PRÉSENT
Oscar fortin