BÉCANCOUR - Option nationale (ON), un parti politique souverainiste résolument à gauche et dirigé par le député de Nicolet-Yamaska Jean-Martin Aussant, est officiellement né samedi.
Ils étaient 400, en majorité des jeunes, étudiants, professionnels, cracks de l'informatique, qui en sont pour la plupart à leur première allégeance politique, plus quelques péquistes déçus. Ils ont passé la journée de samedi à débattre et adopter le programme et les statuts de leur parti, à l'occasion d'un congrès d'urgence qui prenait parfois des airs d'assemblée étudiante.
Quatre ex-députés péquistes, Camil Bouchard, Lisette Lapointe, Pierre Curzi et Jean-Claude Saint-André sont venus saluer la naissance d'ON. «C'est formidable, ce que vous êtes en train de faire», a lancé la députée de Crémazie aux militants.
«Je me suis fait plaisir en venant à la rencontre de la franchise, de la clarté, de l'espoir et de la fierté », a dit M. Bouchard. « Quand une chose naît, elle est généralement vibrante», a dit pour sa part Pierre Curzi, député de Borduas. Mme Lapointe et M. Curzi se disent toujours en réflexion quant à leur avenir politique.
Nationalisations
Économiste de formation, Jean-Martin Aussant oriente Option nationale sur des sentiers qui appellent d'importantes réformes : création de Pharma-Québec, une société d'État qui serait responsable de la gestion des médicaments, nationalisation des ressources naturelles et de l'industrie éolienne, rémunération des médecins à salaire plutôt qu'à l'acte médical, fusion des commissions scolaires avec les agences de la santé pour former des «conseil régionaux», etc.
«Notre programme n'est pas radicalement à gauche. Nationaliser les ressources naturelles, c'est pas du communisme. Il faut expliquer, et c'est ça, le courage politique. Personne n'a jamais regretté la nationalisation de l'hydroélectricité. Il faut nationaliser nos richesses naturelles parce que la grande majorité de ces richesses s'en vont dans les coffres de compagnies étrangères. Certaines de ces compagnies ont été nationalisées», a expliqué M. Aussant.
En matière de langue, Option nationale veut étendre l'application de la Charte de la langue française à toutes les entreprises sises au Québec, prolongerait la portée de la Charte jusqu'à l'entrée au cégep, interdirait les écoles passerelles et ferait «de la connaissance fonctionnelle du français un critère obligatoire pour immigrer au Québec, à l'exception de (cas) humanitaires».
50 000$
Option nationale a obtenu son existence légale du Directeur général des élections le 31 octobre 2011, après que Jean-Martin Aussant eut quitté le Parti québécois en juin. Le parti a recruté 1431 membres et recueilli des contributions qui étaient de 45 000 $ en fin d'année 2011, et qui ont probablement dépassé les 50 000 $, estime le directeur général d'ON, Florent Michelot.
Dans son discours de clôture, le chef d'Option nationale s'est porté à l'attaque de la CAQ de François Legault et son discours «cancriste, qui consiste à dire qu'on n'est pas bons, que les autres sont plus riches. Il faut défaire ce discours. Notre culture est reconnue de par le monde. On n'a pas besoin de rattraper les Américains, on vit mieux qu'eux autres», a plaidé M. Aussant.
Congrès de fondation
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