Bob Rae s'est littéralement mis à nu à l'émission satirique Rick Mercer Report, diffusée à la CBC. Le candidat à la direction du Parti libéral du Canada a accepté d'être filmé plongeant et nageant nu dans les eaux d'un lac du nord de l'Ontario. Heureusement (pour lui et pour les téléspectateurs...), l'image a été brouillée à la hauteur des parties stratégiques de l'anatomie de l'ancien premier ministre de l'Ontario.
Il n'y a évidemment rien là de scandaleux; la scène était même amusante. Néanmoins, il y a lieu de se demander jusqu'où accepteront d'aller les politiciens pour se rendre sympathiques aux yeux des électeurs.
Pour réussir dans nos démocraties modernes, il ne suffit plus d'être un orateur convaincant et de présenter des politiques qui répondent aux désirs de l'électorat. Il faut pouvoir participer à des émissions de téléréalité (ex. Bernard Landry à Star Académie), jouer d'un instrument de musique ou chanter (ex. Daniel Johnson imitant Elvis), partager avec la population ses recettes de cuisine (Jean Charest), ses amours (M. Landry)... Et maintenant se baigner à poil?
Les politiciens déplorent que les médias s'intéressent moins à leurs politiques qu'aux anecdotes. C'est pourtant parce qu'ils se prêtent volontiers à ce jeu que les médias- et le public- en redemandent. Ceux qui résistent passent pour des gens ennuyants; leur carrière politique en souffrira.
Plus on exige des élus qu'ils se donnent en spectacle, plus on éloigne de cette vocation les gens qui ont une autre vision du service public. La politique est laissée aux saltimbanques. Cela fait un bon " show ". Mais un bon gouvernement?
Au sujet de la saucette de M. Rae, deux questions accessoires:
Comment aurait-on réagi si une candidate avait fait la même chose? Ou, disons, Michaëlle Jean?
L'équipe de M. Rae s'est-elle assurée de l'enregistrement original- non brouillé- ne puisse tomber entre des mains mal intentionnées? Sur YouTube, la baignade non-censurée d'un politicien de premier rang attirerait sûrement beaucoup plus de clics que les propositions du candidat sur www.bobrae.ca!
Nu comme un Rae
17. Actualité archives 2007
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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