Nous sommes tous des immigrants? Pierre Céré et notre identité!

Tribune libre 2008

Quelle différence y a-t-il entre le discours de Jean Charest, ci-devant
«Premier ministre» du Québec, et l[e propos de Pierre Céré->10994] sur la
citoyenneté Québécoise. En les analysant on remarque une similitude de
pensée entre ces deux individus, soit la négation du droit du peuple du
Québec à s'identifier et à inviter les autres peuples à s'intégrer à ce
peuple venu donner vie au pays dans lequel nous vivons. Voilà toute la
différence entre l'affirmation de Jean Charest, qui dit que nous sommes
tous et toutes des immigrant-e-s et la réalité vécue par nos ancêtres venus
de France donner vie à ce pays. Dans son cas très précis, nous devons
reconnaître qu'une partie de son être est vraiment immigrante, puisque les
Irlandais et les autres Anglophones connus et identifiés sont venus ici
alors que le pays existait depuis plus d'un siècle.
Le Premier ministre du
Québec, (lire «Premier» à l'anglaise) peut donc affirmer qu'il est
«partiellement» un immigrant, puisqu'une partie de son être est venue ici
comme telle. On ne peut donc lui reprocher de nous en faire part. Quant à
sa deuxième partie, celle qui vient de France, à moins qu'elle ne soit
venue que très tard du pays de nos ancêtres, elle ne peut entrer dans la
catégorie des immigrants et des immigrantes arrivé-e-s au pays alors qu'il
avait pris forme par le dur labeur des colons venus du pays de nos
ancêtres, comme le mien (1653) ou celui de mon épouse (1640).
Je refuse
donc d'être catalogué dans son affirmation tranquille, «de rectitude
politique» «mesquine et partisane», à l'égard de mes ancêtres venus donner
vie à ce pays, dont nous fêterons le 400ème anniversaire de sa fondation
bientôt, que nous sommes tous et toutes des immigrants et des
immigrantes.Quant au propos de Pierre Céré, on ne m'en voudra pas de ne pas
trop m'y arrêter. Cependant, je trouve pénible ces propos «d'animateur
social» qui ne peuvent faire la différence entre les individus, sous le
faux prétexte d'une ouverture sur le monde, comme, si le fait de vouloir se
donner un pays indépendant serait se fermer sur le monde, alors que près de
200 pays possèdent ce titre de «noblesse» leur permettant de participer aux
grandes décisions politiques, culturelles, sociales et politiques qui
gouvernent le monde.
Afin d'atteindre son objectif;la négation de notre
droit de nous donner un pays indépendant de langue «française en terre des
Amériques»,et d'accorder la citoyenneté aux seuls individus qui méritent ce
titre, il ne se gêne pas pour critiquer Mme Marois et Jean-François Lisée
et le projet de citoyenneté du Parti Québécois, en accusant notre parti, et
ces deux personnes, donc notre projet,de se fermer sur le monde. À l'aube
de la nouvelle année, les Québécois et les Québécoises se seraient attendus
à plus de justesse dans les propos de gens qui «osent» parler en leurs
noms,(Jean Charest) ou qui se permettent( Pierre Céré, conseiller général
ou ancien conseiller général de la SSJB de Montréal et animateur de??) de
critiquer son projet et ses «politiques d'intégration à la société dans
laquelle ils vivent. Si on me le permet, «j'affirme» que le projet de
citoyenneté,( faisant partie des lois dans de nombreux pays occidentaux, à
tout le moins) défendu par Mme Marois et par M. Lisée, est très respectueux
de la démocratique et des droits et des individus ayant immigrés dans nos
pays.Il faudra beaucoup plus que les propos imprégnés de rectitude et
d'intérêts politiques, pour nous convaincre que nous sommes tous des
immigrants ou que notre projet se ferme sur le monde.
Notre «idéal» est trop
grand et trop imprégné de justice sociale et culturelle pour le laisser
emprisonner par et dans les propos de ces deux individus en mal de
reconnaissance par ceux qu'ils fréquentent dans leurs loisirs politiques et
culturels. On me permettra en terminant, de souhaiter une «Bonne et
Heureuse année 2008» à tous nos concitoyens et à toutes nos concitoyennes
faisant partie, ou voulant faire partie du Québec, présent ou en devenir,
en compagnie de celles et ceux qui ont donné vie à ce pays et qui
souhaitent le voir devenir indépendant dans les plus brefs délais,en
intégrant harmonieusement et culturellement en on sein, celles et ceux qui
acceptent de vivre au pays du Québec avec ce peuple issu de France, et à
celles et ceux qui s'y sont assimilés au cours des siècles.
Jacques
Bergeron,
Ahuntsic, Montréal
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