Notre drapeau

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Le fleurdelisé assume l'enracinement du Québec dans la Nouvelle-France

Dimanche dernier, on commémorait les 70 ans du drapeau québécois.


Ce drapeau, nous le devons tout à la fois à René Chaloult, un député et militant nationaliste qui s’est illustré dans la première moitié du vingtième siècle, et à Maurice Duplessis, qui y voyait un symbole d’affirmation pour ceux qu’on appelait autrefois les Canadiens français.


Duplessis


Duplessis n’était pas un ange. Nous lui reprochons encore aujourd’hui bien des choses, nous le savons. Mais nous pouvons quand même le remercier d’avoir donné à notre peuple un emblème pour se présenter au monde. C’est précieux.


Il vaut la peine de contempler ce drapeau, de chercher à le comprendre, car il nous permet de comprendre nos racines vitales.


D’abord et avant tout, on y voit un rappel de nos origines françaises.


On aime dire, aujourd’hui, qu’on trouve des Québécois de toutes les origines.


C’est indéniable et c’est une belle chose. Mais on ne saurait oublier que le peuple québécois trouve ses premières racines en Nouvelle-France. Nous sommes d’abord les descendants des 60 000 colons de 1760. Les immigrants eux-mêmes devraient s’approprier cette mémoire.


La France, dans notre histoire, a d’abord pris le visage de la mère patrie. Nous entretenons encore avec elle une relation privilégiée, qu’il nous faudrait entretenir davantage.


France


Ce drapeau évoque aussi notre héritage catholique. Le catholicisme a joué un grand rôle dans notre histoire. Il a modelé notre imaginaire et façonné nos paysages. C’est à travers ses rites qu’on accueillait les nouveau-nés et qu’on offrait nos adieux aux morts.


Aujourd’hui, il ne nous dit plus grand-chose. On s’entête à en penser du mal. Peut-être aurions-nous intérêt à jeter sur lui un regard nuancé.


Chose certaine, un peuple se grandit rarement en reniant ses origines et en arrachant ses racines. Contempler le fleurdelisé permet de redécouvrir une part de nous qui n’est pas sans noblesse et mérite d’être aimée.