On cherche actuellement à convaincre les Québécois qu’ils sont racistes. «On», c’est-à-dire Radio-Canada.
On connaît sa ligne éditoriale: elle est globalement fédéraliste, multiculturaliste et de gauche bon chic bon genre.
De temps en temps, on s’y garde une petite gêne. Pas ces jours-ci. Radio-Canada vient de lancer une nouvelle offensive idéologique.
Radio-Canada
Il y a d’abord eu le reportage-poubelle d’Enquête, la semaine passée, assimilant le souverainisme québécois à l’extrême droite européenne.
Le sale travail se poursuit maintenant avec la promotion d’un sondage visant à faire passer les Québécois pour une bande de racistes.
Les questions posées sont hallucinantes. En voici une par rapport à laquelle les sondés doivent se positionner: «Le fait qu’il y ait plus de gais, lesbiennes, musulmans et réfugiés me dérange.»
Comment peut-on tout mélanger ainsi, sauf à s’imaginer que la population, au fond d’elle-même, a une forme d’allergie à la différence?
Radio-Canada veut réduire toute forme de malaise devant l’immigration massive, et l’islamisme à de la xénophobie ou à de l’islamophobie.
Soit vous êtes favorable au multiculturalisme, soit vous êtes intolérant et alors, on vous criminalisera.
Cette logique s’applique même à la politique internationale.
Lundi soir, on a ainsi vu Céline Galipeau se transformer en chroniqueuse en qualifiant le Brexit de manifestation de «repli identitaire», comme si cela allait de soi.
Se rendait-elle compte qu’elle empruntait un vocabulaire militant alors qu’elle est pourtant censée représenter l’idéal du journalisme objectif?
Céline Galipeau est une femme supérieurement intelligente.
Cela veut donc dire que, soit elle est consciente de militer en ondes, soit ce vocabulaire biaisé idéologiquement va tellement de soi dans son milieu qu’elle ne se rend même pas compte qu’elle milite.
Il faut pourtant le dire: s’il y a au Québec une petite minorité de racistes, l’immense majorité des Québécois n’est pas raciste.
Les chiffres du sondage confirment que les Québécois ont des réserves devant l’immigration massive et les signes religieux ostentatoires, symboles aujourd’hui du multiculturalisme.
Mais Radio-Canada interprète ces chiffres comme s’ils étaient révélateurs d’une profonde intolérance. On veut discréditer tout ce qui relève de l’identitaire.
Accusations
Rétablissons alors quelques évidences.
Si vous avez un malaise devant le foulard islamique et que vous voulez interdire les signes religieux ostentatoires chez les personnes en situation d’autorité, ce n’est pas de l’islamophobie ou du racisme. C’est que vous êtes inquiet devant un symbole associé au progrès de l’islamisme. Vous êtes aussi attaché à la laïcité.
Si vous trouvez que nous recevons trop d’immigrants, ce n’est pas que vous fantasmez sur «la pureté du pays», pour reprendre les termes débiles du sondage, c’est que vous pensez que nous ne sommes pas capables d’en intégrer autant.
Si vous craignez que la culture québécoise soit marginalisée, vous n’êtes pas xénophobe, vous comprenez tout simplement que l’avenir du français est menacé en Amérique.
Si vous critiquez nos élites, ce n’est pas parce que vous rêvez d’une tyrannie populaire, mais c’est parce que nos élites sont éminemment critiquables.
Ce sondage est une manœuvre grossière. Chacun y reconnaîtra une tentative de manipulation des esprits.
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