La publicité de Gillette pour dénoncer la « masculinité toxique » a déclenché une polémique planétaire. Il était grandement temps que les hommes réagissent à la vaste entreprise de castration dont ils sont l’objet !
Amalgame
Pendant presque deux minutes, Gillette s’acharne à dénigrer les hommes, à les présenter comme d’incurables mufles esclaves de leur instinct animal. Certes, certains hommes méritent l’Oscar de la goujaterie. Mais en conclure que la masculinité est toxique relève du raccourci intellectuel, voire du discours sexiste et haineux. Certaines femmes sont des vipères accomplies qui excellent dans l’art de la manipulation, de la violence verbale et de la méchanceté gratuite. Pourtant, personne n’oserait attribuer leurs comportements toxiques à leur féminité. Mais, à l’instar de la gauche bien-pensante déterminée à féminiser les hommes, Gillette amalgame la masculinité et l’imbécillité.
Le crétinisme, qu’il soit masculin ou féminin, doit être dénoncé et moqué. En revanche, la masculinité n’est pas une tare. Elle est même nécessaire à l’évolution des sociétés. S’il y a des abuseurs et des violeurs, il y a aussi beaucoup d’hommes qui brillent par leur force intérieure, leur courage et leur résilience exemplaire. Il y a des gentlemen, voire des chevaliers débordants de sollicitude. Si la testostérone est quelquefois mauvaise conseillère, c’est néanmoins grâce à elle que des hommes occupent les emplois les plus dangereux, se battent pour défendre leur pays, et prennent des risques inconsidérés pour sauver un parfait inconnu d’une maison en flammes.
Héros
La société a autant besoin de masculinité que de féminité. Par contre, elle n’a pas besoin de se faire sermonner par un vendeur de rasoirs qui manufacture une crise pour faire de l’ingénierie sociale. Elle a encore moins besoin qu’on idéalise les ouistitis roses. Ils sont déjà trop nombreux. Il faut plutôt réhabiliter la masculinité et promouvoir la culture du héros. La société ne s’en portera que mieux !