Noêl en Provence

Chronique de Marie-Hélène Morot-Sir

JOYEUX NOEL à vous tous, qu’en cette nuit de Noël, la paix puisse enfin descendre sur la terre pour tous les Hommes de bonne volonté !
La veillée de Noël chez nous en Provence, est chaque année quelque chose d’inoubliable. Nous dressons tous ensemble, quelques jours auparavant, la traditionnelle crèche dans le salon, sur le grand pétrin à côté de la cheminée, après être allés chercher de la mousse, quelques pignes de pin, des petits morceaux de rocher, ainsi que quelques menus branchages, ces derniers pour servir d’arbres, sans oublier notre petit houx provençal… Cela donne d’ailleurs lieu à une agréable promenade tous en famille, dans la colline derrière la maison, chacun portant un panier afin de ranger ses trouvailles. Puis, au retour, nous installons tous les santons sur le papier rocher, recréant une montagne du mieux possible grâce à un apport de livres mis en dessous et tout en bas, en creusant la grotte de la nativité.. Il y en a toujours un parmi nous qui remet sur la platine les merveilleux chants de Noël créés il y a bien des lustres, cela remonte, dit-on, dans les années 1650, par un prêtre de Carpentras appelé Nicolas Saboly, très célèbre dans toute notre Provence …
Ces vieilles chansons que nous aimons et qui n’arrivent curieusement pas à se démoder, nous entraînent invariablement dans l’atmosphère de Noël, tandis que nous les reprenons tous en chœur, pendant que nous terminons l’agréable assemblage du décor de la crèche.
Certains petits personnages, descendant des collines, semblent se presser pour arriver vers la grotte, après être passés sur un pont enjambant une rivière, en papier d’argent. Tout en haut, le moulin avec son meunier transportant un énorme sac de farine sur l’épaule, pour en faire don à l’Enfantoun (petit enfant), Mireille et son Vincent, nos amoureux de Provence, chers à notre grand Frédéric Mistral, s’avancent toujours, eux aussi, au milieu des villageois de notre crèche.. Roustide, le riche père de Mireille, si grippe sou qu’il met un mouchoir sous son chapeau pour ne pas l’abîmer… c’est dire !... Le petit village tout entier fabriqué de nos mains prend forme peu à peu, il semble espérer qu’en cette nuit de Noël, où chacun s’emploie à essayer de pardonner, il accepte enfin que sa fille Mireille épouse son beau Vincent, même si ce dernier est loin d’être le riche prétendant, qu’il désire pour sa fille !..

Tous les autres santons en terre cuite, peints de jolies couleurs, figurant les bergers et leurs moutons, le chasseur portant le gibier abattu sur l’épaule, accompagné de son chien, l’aveugle guidé par l’enfant, les boumians ( bohémiens ), le rétameur, le pistachié, bègue et un peu nigaud, mais encore le curé, et aussi la pescadou ( marchande de poissons ) le bartoumiou ( cabaretier ) l’Arlésienne avec son élégante robe à fine traîne, sa magnifique croix en diamant, son ombrelle assortie à sa longue robe, laisse entrevoir un maintien de reine, sous sa coiffe charmante accompagnée du gardian à cheval, mais encore une jolie petite mireillo, bien trop jeune pour pouvoir déjà porter le costume d’Arlésienne, avec son tablier noir sur son mignon jupon, porte à son bras un panier débordant de fleurs , un tambourinaïre et son galoubet jouant un air entraînant, et même le ravi, appelé aussi le fada parce qu’ il parle aux fées et chez nous en Provence les fado ce sont les fées, c’est quelqu’un qui est toujours heureux, parce qu’ il ne voit que le bien et jamais le mal, il répète sans cesse « Mon Dieu que les gens sont beaux, mon Dieu que les gens sont gentils » c’est pourquoi tout le monde se moque un peu de lui ! Il est représenté avec les bras levés, montrant ainsi sa joie d’apprendre la naissance de l’enfant Jésus.
Tous se pressent vers la grotte afin d’apporter leurs présents mais, dans ma description, que je n’oublie surtout pas l’ange Boufarei, aux joues toutes gonflées tellement il s’applique à jouer de sa trompette, afin d’annoncer à tout le village, la bonne nouvelle de la naissance du petit Enfant.
Une dernière branchette de thym en forme d’arbre, pour une ultime décoration, ou un dernier ajout d’un petit rocher, puis enfin pour terminer nous posons la soucoupe remplie de graines de lentilles - que nous mettons toujours à pousser sur du coton depuis le 4 décembre jour de la sainte Barbe – elles commencent à être assez hautes pour être entourées d’un joli ruban, et chacun pousse des exclamations enthousiastes en admirant la crèche terminée … Nous prenons bien soin de mettre l’enfant Jésus un peu en dehors de la crèche - il rejoindra sa place entre l’âne et le bœuf, seulement le soir de Noël à minuit exactement - ainsi d’ailleurs que les trois rois mages qui eux, n’arriveront à leur tour que le 6 janvier, jour de l’Epiphanie. Cependant chaque jour nous les rapprocherons un peu… pour nous faire patienter !
Depuis trois noëls à présent dans notre crèche du Pan Perdu nous avons deux nouveaux personnages, c’est un peu votre Québec qui est arrivé dans notre crèche, deux patriotes, le patriote fusil en bandoulière et pipe en bois, la patriote drapeau du Québec porté fièrement ! Ces santons en terre cuite sont faits et peints par ma grande et merveilleuse artiste et amie québécoise, Danièle.
Vous êtes tous bien représentés dans notre crèche provençale !..
Le soir venu, juste avant la messe de minuit c’est traditionnellement le « gros souper » où l’on met trois nappes blanches empesées, ornées de trois chandeliers portant trois bougies blanches ; symbolisant la Trinité, avec le houx et les lentilles signifiant l’Espérance, une coupelle de lentilles de la sainte Barbe orne elle aussi, le centre de la table.
Les sept plats maigres raisin séché de septembre, chou-fleur, céleri, artichaut, huile d’olive du moulin, anchoïade sur du pain gratiné au four, morue dans sa sauce rousse à l’arlésienne accompagnée d’olives noires mais également d’olives vertes soigneusement cassées et mises à tremper longuement en novembre, dans les herbe parfumées..

Lorsque toute la maisonnée est rassemblée autour de la table, c’est le moment le plus émouvant, parce qu’alors le chef de famille s’approche du foyer dans lequel il pose une très grosse bûche, c’est le cacho-fio., voulant par ce geste signifier que toute la famille aura une année prospère, tout en prononçant la phrase formulée par des générations et des générations de Provençaux :
- « Allègre, allègre ! Mis beùs enfants, Diéu nous fague la gràci de véire l’an qué vén, Ese noun sian pas maï que noun fuguen pas mens ! » Ce qui signifie « Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient et si nous ne sommes pas plus, au moins que nous ne soyons pas moins ! »
A chaque Noël, une émotion toujours terriblement palpable nous envahit, nous pensons si fort à tous ceux qui sont déjà partis avant nous, nous nous comptons et nous espérons que l’an qué ven, nous serons encore tous là, que nous ne serons surtout pas moins !
Le repas de ce souper, après ce petit instant tellement bouleversant, se poursuit heureusement fort agréablement. Avant de partir de la maison nous préparons les treize desserts sans qui un Noël ne serait pas provençal : le chiffre treize représentait à l’origine de ces traditions de Noël, les douze apôtres avec Jésus. Nous les disposons dans de jolies corbeilles sur un fin napperon de dentelle et ils resteront pendant trois jours sur la table :
Les oreillettes, la fougasse à l’huile d’olive, le nougat blanc et le nougat noir, les quatre ( ordres ) mendiants : figues sèches ( les franciscains ), amandes ( les carmélites ), raisins secs ( les dominicains) et enfin les noix ( les augustins ) Ensuite les 6 fruits : raisins, fruits confits d’Apt, fruits déguisés noix et dattes farcies à la pâte d’amande, oranges, mandarines sans oublier les nombreux « nougats de Capucin » ce régal des provençaux fait d’une figue sèche coupée en deux et fourrée de cerneaux de noix, un vrai délice ! Essayez-le !
Deux grands pichets de vin des pentes du Mont Ventoux et de notre vallée du Rhône, sont disposés sur la nappe blanche, à côté des treize desserts, et serviront à les accompagner lorsque nous reviendrons de l’église.
Nous nous rendons à la messe de minuit dans la jolie petite chapelle du village, elle est toujours remplie de monde, des « estrangers » viennent nombreux aussi assister à nos traditions. Selon les églises, selon les villages, même des bergers avec leurs agnelets de l’année sont présents devant une crèche vivante. Les chants traditionnels en provençal toujours très émouvants envahissent la voûte de l’église : « Dis oun in cabaneto », puis le très classique « Il est né le divin enfant » le « Les anges dans nos campagnes » mais aussi l’impressionnant « Minuit Chrétien », entonné par la voix de baryton du père Fabre et repris par toute l’assistance… Enfin, pour clôturer la messe, tous entonneront à pleine voix notre « Coupo Santo » l’hymne provençal.
Frédéric Mistral en 1867 en avait écrit les paroles sur un air de chant de Noël de Nicolas Saboly. Frédéric Mistral avait été inspiré par une splendide coupe que nos voisins Catalans avaient offert à nos félibres, en remerciements de l’aide apportée à un des leurs Victor Badaguer exilé quelque temps de son pays de Catalogne et qui avait été accueilli, chez nous comme un frère. Sur cette coupe d’argent ciselé, soutenues par un palmier, 2 silhouettes de femmes figurent la Catalogne et la Provence, unies comme deux sœurs !
Ces deux régions sont en effet liées depuis bien longtemps, depuis 1112 lorsque Douce, l’arrière descendante de Boson, roi d’Arles, épousa Raimon Berenger comte de Catalogne et d’Aragon. Grâce à ce mariage avec une fille de Provence, il rajouta à ses titres celui de Comte de Provence. Depuis lors le blason de la Catalogne porte les couleurs de notre Provence, et cela encore jusqu’à nos jours : quatre pals de gueules sur fond d’or, c’est à dire en langage plus clair, jaune et rouge. La seule différence réside dans la disposition de ces pals de gueules, horizontales pour la Catalogne, verticales pour la Provence.

Le temps de ces fins décembre est en général assez doux, sous nos latitudes méridionales, le ciel si clair de ces nuits de Noël en est merveilleusement étoilé, la sortie de l’église puis le retour à la maison, en sont des plus charmants sur les petits chemins traversant nos collines, éclairées par la lune... La maison est toute illuminée et douillette, nous trouvons, au pied de la crèche et du sapin aux lumières clignotantes, devant la cheminée dans laquelle le cacho-fio se consume encore, les nombreux cadeaux arrivés-là, comme chaque année, par on ne sait quelle magie toujours aussi merveilleuse et inattendue ! ! La joie des petits et des grands fait partie du miracle de Noël.
Tout en déballant nos cadeaux, au milieu des jolies ficelles colorées entourant les paquets, qui s’envolent en même temps que les papiers, déchirés par des mains impatientes et ravies, nous goûtons aux treize desserts avec gourmandise, malgré l’heure tardive, malgré le sommeil qui gagne les petits mais aussi les grands.
Demain, lorsque le soleil sortira derrière nos collines, illuminant le ciel si bleu de ce matin de Noël, ce sera un autre jour, ce sera Noël, toute la famille se réunira autour du grand repas de midi.
Voilà un récit aussi près que possible de la réalité, que j’ai essayé de traduire sans rien omettre de nos traditions, et que nous perpétuons encore avec délice et ravissement dans nos familles.

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Marie-Hélène Morot-Sir151 articles

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Auteur de livres historiques : 1608-2008 Quatre cents hivers, autant d’étés ; Le lys, la rose et la feuille d’érable ; Au cœur de la Nouvelle France - tome I - De Champlain à la grand paix de Montréal ; Au cœur de la Nouvelle France - tome II - Des bords du Saint Laurent au golfe du Mexique ; Au cœur de la Nouvelle France - tome III - Les Amérindiens, ce peuple libre autrefois, qu'est-il devenu? ; Le Canada de A à Z au temps de la Nouvelle France ; De lettres en lettres, année 1912 ; De lettres en lettres, année 1925 ; Un vent étranger souffla sur le Nistakinan août 2018. "Les Femmes à l'ombre del'Histoire" janvier 2020   lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=evnVbdtlyYA

 

 

 





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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mai 2012

    Salut, en parcourant votre billet, je tiens à vous laisser ce commentaire pour vous encourager. Bien à vous.


    parier en ligne avis internautes


    unibet

  • Michel Pagé Répondre

    29 décembre 2011

    Chère Marie-Hélène Morot-Sir,
    Merci de votre réplique subtile...
    Je propose un extrait des Trentes Arpents de Rinquet:
    "... Décembre vint amenat les fêtes: la messe de minuit avec des carrioles dont les patins crissent sur la neige dure. La messe de minuit où, sous les clairons qui dansent en l'honneur de la naissance de l'Enfant, la nuit boréale s'emplit des sonnailles cristallines venant de partout tandis qu'au loin, sur la nappe blanche de la neige, apparaît magiquement servie l'église aux fenêtres flambantes; l'église vers laquelle aux étoiles clignotantes dans le ciel noir, tous se dirigent, Rois mages allant vers le Christ nouveau-né à travers le pur désert.
    Puis le Premier de l'An, et les visites de parents et d,amis buvant la jamaïque à la ronde dans la fumée épaisse et des rires nerveux des femmes... "
    p. 37

    En définitive, ce qui est affirmé simplement et très nettement, dans la plupart des commentaires, c'est qu’
    "Un peuple qui n’a pas la conscience de transmettre ses valeurs et son patrimoine culturel est un peuple perdu, qui a perdu le Nord, littéralement ! " Michel P.(2011)
    Bien votre

  • Claude G. Thompson Répondre

    27 décembre 2011

    Madame Morot-Sir.
    Votre description pleine de saveurs, d’images bucoliques, de mots perdus pour nous, exhalant l’amour de la nature intime de ces moments uniques que ramène chaque année le temps des fêtes a su, tel le plus beau des contes, raviver en moi le souvenir des Noëls de mon enfance.
    Nous avons connu bien des révolutions et avons pu nous libérer de bien des chaînes au cours des cinquante dernières années. Mais hélas, nous avons trop tôt oublié le plus beau de ce que nous aurions pu conserver de nos traditions reliées au calendrier liturgique. Traditions qui marquaient le passage des saisons et ramenaient avec elles des valeurs essentielles, porteuses de sens et révélatrices de notre identité. Nous ne pouvons que nous reconnaître ou à tout le moins retrouver dans vos mots l’essence de ce dont une culture est porteuse. En dehors de toute considération religieuse, nous sentons s’actualiser en nous les souvenirs, les impressions et les sensations que ramenaient chaque année les grandes fêtes qui en parsemaient le cours.
    J’ai personnellement toujours impérativement maintenu la tradition du sapin de Noël, de la crèche et des décorations qui les accompagnent. Du jour où je quittai le domicile familial pour venir étudier à Montréal, j’ai monté un sapin dans mes appartements et jamais je n’ai failli à ce devoir de mémoire que mes parents nous transmirent et qui constitue, encore aujourd’hui, un lien avec mes ascendants qui me rappellent d’où je viens tout en faisant partie des nombreuses raisons qui me convainquent de l’importance de m’impliquer pour la survie de ma nation et la venue de son indépendance.
    Chère grande sœur de la lointaine Provence, merci pour ce partage odorant, savoureux, lumineux, plein de belles images et débordant d’amour.
    Claude G. Thompson

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    27 décembre 2011

    Merci infiniment à tous de vos si chaleureux commentaires, cela me touche énormément que vous ayez aimé ce récit de nos traditions provençales.
    A Didier, merci du lien pour le” Noël des petits santons”.. La Provence entière le chante en effet en ce temps calendal, rappelons-nous souvent de la dernière phrase de cette chanson qui pourrait être un vrai message pour l’année entière “ les jaloux sont des fous, humains aimez-vous !”..

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2011

    Très beau texte...
    Et il y a cette très belle chanson de Noël qui vient de chez vous qu'on entend pas assez ici au Québec dans le temps des Fêtes:
    http://www.youtube.com/watch?v=egfXWu29iR0

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2011

    Merci Marie-Hélène pour ce beau Noël en Provence. Cette Provence que nous apprécions tant.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2011

    Chère Marie-Hélène,
    Ton texte est si beau que je ne sais quoi te dire, sinon qu'on a envie d'y être, de partager avec vous ces traditions millénaires.
    Traditions si... denses, si belle aussi, que c'est un honneur pour ma douce et moi que nos deux patriotes santons fasse partie de la représentation.
    Merci infiniment d'avoir partagé votre Noël de Provence avec nous.
    amitiés,
    Danielle et André

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2011

    Chère Marie-Hélène
    Les odeurs, les personnages, les santons
    on croirait y être.
    Divin ce récit.
    C'est du gâteau.
    Merci.
    Louise Teasdale

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2011

    Je constate que vous avez su conserver vos traditions, cette magie de Noël que nous avons, hélas ! perdues ici au Québec, depuis des décennies maintenant. À une époque, nous nous serions cru en URSS, tellement on y mettait de rage à détruire nos us et coutumes.
    Il n'en tenait qu'à nous de les conserver. Et n'allons surtout pas accuser les uns et les autres de cette disparition de nos coutumes. Nous en sommes responsables.
    À qui profite le crime ??????

  • Archives de Vigile Répondre

    25 décembre 2011

    Mme. Morot-Sir,
    À chaque fois que je lis vos textes, j’ai l’impression d’être inondé d’une lumière diffuse et chaleureuse émanant d’un poème céleste. Votre description d’un Noël en Provence met en exergue la commercialisation dont notre Noël souffre douloureusement. Il y a ici des mécréants pire que moi (oui oui c’est possible ha ha!) qui veulent éliminer de la langue courante le mot Noël sous prétexte que la religion nous a trompés et comme nous dit libre Albatros en commentaire, d’autres voudraient aussi faire disparaître Noël pour plaire aux nouveaux arrivants de coutumes et de religions différentes. Vraiment notre Noël à nous, ce magnifique folklore de la réunion des familles, subit ici des attaques sournoises et dévastatrices ce qui érode invariablement notre identité.
    Votre texte Mme. Morot-Sir me réjouit le cœur car nous constatons que chez-vous en Provence, et sans doute aussi ailleurs, des humains ne tentent pas d’édulcorer leurs origines, leurs traditions sous de fallacieux prétextes de logique ou de commercialisation.
    Nous sommes honorés de vous compter comme une amie fidèle. Merci.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    25 décembre 2011

    Quel beau témoignage que le vôtre, parlant de votre magnifique pays que j`ai pu parcourir en 2001 avec mes enfants.
    Que de beaux souvenirs nous en avons conservés, la bouffe, le vin et les paysages.
    Il est un malheureux qu`ici,au Québec, nous perdions un peu nos propres traditions au profit de quelques accommodements déraisonnables qui ne nous sommes même pas imposés.
    Que la prochaine année apporte plus de volonté à nos dirigeants pour qu`ils comprennent que jamais plus nous ne devrions céder au désir de ne pas déplaire à toutes ces personnes qui acceptent de venir vivre chez nous