L'opposition municipale réclame un budget carbone afin de limiter la quantité de GES émise annuellement dans l'atmosphère.
Voici la ou les sources de cet article : La Presse et The Huffington Post / Voici la source de la photo : CC0
Montréal est sur le point de se doter d'une politique de gestion des émissions polluantes qui confirmerait encore plus sa position de cavalier solitaire au coeur d'un Québec qui ne l'entend pas de cette oreille. Ainsi, selon un sondage Léger réalisé pour le compte de l'Institut économique de Montréal (IEDM), seulement 2 % des Québécois sont en faveur d'« une taxe carbone "efficace", c'est-à-dire assez élevée pour permettre à la province d'atteindre ses objectifs environnementaux ».
Les Québécois ne veulent pas de taxe carbone
Les mêmes données démontrent que, bien qu'ils soient conscients des enjeux environnementaux, les Québécois ne veulent pas être les dindons de la farce quand vient le temps de payer l'addition. Toujours est-il que Lionel Perez ne semble pas faire grand cas de la volonté populaire. En effet, le chef du parti Ensemble Montréal, l'opposition officielle à Montréal, défend un projet de budget carbone qui ferait en sorte que la métropole déterminerait une quantité maximum de gaz à effet de serre (GES) pouvant être émise chaque année.
Forcer la main aux citoyens
Le chef de l'opposition officielle estime que cet outil de gouvernance constituerait « une mesure innovante et ambitieuse ». Cette proposition fera l'objet d'une motion lors de la prochaine assemblée du conseil municipal.
L'opposition officielle et Projet Montréal, la formation politique de la mairesse Valérie Plante, partagent la même vision qui est de transformer la métropole du Québec en espace « carboneutre d'ici 2050 ». M. Perez, selon ce que rapporte La Presse, estime qu'il faut mettre en place un cadre formel susceptible de forcer la main aux citoyens, en utilisant des mécanismes d'« imputabilité collective ».
Saigner les consommateurs
Ainsi, on entend prendre en compte des secteurs d'activités qui touchent aux besoins essentiels de la population, que ce soit les transports ou le chauffage résidentiel. C'est ici que l'aspect coercitif de ce nouveau mécanisme de contrôle prend tout son sens. En effet, le chef de l'opposition officielle propose que Montréal agisse par voie réglementaire afin d'interdire certains comportements ou l'utilisation de certaines énergies. Les Montréalais qui ont eu la désagréable surprise de voir leurs comptes de taxes augmenter ces dernières années pourraient donc se réveiller avec de nouvelles mesures fiscales à assumer.