Mercredi 31 mars 2022
Le Journal de Québec
À court terme, le Parti Québécois veut réduire les seuils d’immigration à 40 000. Mais un Québec souverain devra accueillir plus d’immigrants que cela, soutient le candidat péquiste dans Marie-Victorin, Pierre Nantel.
Appelé à préciser sa pensée, l’aspirant-député a souligné que le Québec n’avait pas actuellement les moyens d’accueillir davantage de nouveaux arrivants, en raison notamment de notre capacité limitée de les franciser.
«On a très peu de contrôle sur l’immigration actuellement et on est en train d’être noyé dans le multiculturalisme canadien», a-t-il insisté. Selon Pierre Nantel, il faudrait réduire les seuils annuels à «environ 40 000».
Mais, une fois l’indépendance réalisée et après avoir obtenu le plein contrôle de son immigration, le Québec devra «ouvrir les vannes» aux nouveaux arrivants. «Dans un Québec indépendant, on va vouloir accueillir de plus en plus d’immigration et les accueillir bien, en français», a-t-il dit.
--------------
C’est désolant. C’est déprimant.
Mais quelqu’un parmi tous ces politiciens-là, va-t-il un jour juste faire une comparaison avec d’autres pays avant d’avancer des chiffres arbitraires en l’air?
J’en ai soupé de ces chiffres magiques inventés, sortis de nulle part pour tenter de gagner des parts de marché de l’électorat.
Malhonnête. Oui malhonnête. Ils avancent TOUS des chiffres sans moindrement comparer avec d’autres nations! Si on prend les chiffres de la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et les États-Unis; et qu’on fait le prorata sur un million d’habitant, pour le Québec on arrive entre 12,500 à 20,000 par année!
Alors pour les durs de la feuille, je répète entre 12,500 à 20,000 par an.
Non, cher PQ, pas 40,000, c’est deux fois trop! Cher Caquistes, 60,000, c’est trois fois trop! Ce n’est pas mieux chez QS! Tant qu’à Duhaime et son parti conservateur, il n’a même pas le courage de donner un chiffre. Même pas capable de faire ça!
Non mais faites-vous exprès chers politiciens? Vous n’êtes pas exaspéré de mettre tant de pression sur notre système de santé? Notre système d’éducation? Sur la rareté des logements? Sur le manque d’habitation? Hmmm?
Pensez-vous que ces problèmes vont disparaître par magie si nous continuons de demander plus que ces systèmes puissent supporter?
Que dire du manque assimilation des immigrants. Oui, l’assimilation des immigrants comme inscrite dans les lois américaines; on vient en Amérique pour s’assimiler, pas pour faire une nation de multi-ethniques et multi-religions!
Ce n’est pas ça le but de l’immigration. Ce n’est pas non-plus sauver toute la planète de toutes ses misères. Nous sommes, présentement INCAPABLES d’assimiler les nouveaux arrivants. Il y a une limite à notre accueil bon enfant et bonasse!
Pourquoi pensez-vous que nous laissons filer des milliers allophones vers le Cegep anglais? Parce que nous sommes incapables de les assimiler!
Si vous êtes encore membre de ce Parti Québécois, écrivez-leur! Dites-leur, 40,000, c’est trop! D’ailleurs si vous êtes membre de n’importe quel parti, faites-leur tous savoir que leurs chiffres sont trop élevés!
À quoi bon gueuler comme quoi le Québec ne contrôle pas son immigration, si au bout de ligne, vous acceptez les mêmes chiffres que le fédéral nous propose?
À quoi peut bien servir contrôler son immigration si on est pour accepter des chiffres inventés, sortis d’un chapeau de magicien?
Suis-je le seul que ceci dérange?
Qu’en pensez-vous?
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
7 commentaires
Alexandre Cormier-Denis Répondre
4 avril 2022La sortie de Pierre Nantel représente toute la confusion intrinsèque du Parti québécois qui a toujours navigué entre son programme social-démocrate et son projet souverainiste au point de confondre les deux objectifs.
Le PQ veut résolument passer comme un parti « progressiste » et ne pourra jamais réellement critiquer l'immigration massive que nous subissons sous peine d'être taxé d' « extrême-droite » par les médias de masse.
Notons toutefois que l'actuel chef du PQ semble bien conscient des enjeux démographiques et que son parti demeure le seul à vouloir une réduction de l'immigration.
« Cette semaine, nous avons appris l’intention du gouvernement fédéral de hausser ses seuils d’immigration de manière significative. Avec un objectif de 451 000 pour 2024 et de 1,33 million de nouveaux arrivants en 3 ans, le gouvernement Trudeau a haussé de 80 % le seuil de 280 000 à son arrivée en 2015. Cette décision aura de graves conséquences sur le Québec. »
https://pq.org/nouvelles/lettre-pspp-seuils-immigration/
Éric F. Bouchard Répondre
5 avril 2022Il n’y a confusion que dans votre esprit. Depuis les années 1970, le souverainisme du PQ a pour but de servir le progressisme de la société québécoise. On entendait devenir souverain pour parfaire un « modèle québécois » résolument progressiste. D’ailleurs, aux yeux des néo-nationalistes, ce souverainisme ne se légitimait que par un strict pluralisme identitaire et une diversité culturelle statutairement imposée, éléments constitutifs indissociables du concept de « peuple québécois » défini par le PQ et reconnu par l'État du Québec. C’est comme si vous n’arriviez pas à admettre, un peu comme MBC et ses protégés, la rupture identitaire et statutaire survenue chez nous en 1968, rupture qui devait nous permettre de nous débarrasser de notre nationalité propre afin de mieux nous conformer à la normalité nord-américaine. Et c’est ce que nous faisons depuis avec comme conséquences, une déculturation et une anglicisation grandissantes.
Normand Bélair Répondre
6 avril 2022Toujours revenir en arrière ne donne pas des outils pour combattre le aujourd'hui.
Il y a possibilité d'une immigration, selon notre capacité d'accueil, quand les contours de qui nous sommes seront encadrés pour faire une société française dynamique. Présentement il y a deux cultures habitants sur le même territoire. Ceci est intenable.
Encore une fois, il reste à nous de faire une choix pour devenir souverain et fort, ou demeurer dépendant et mou.
Alexandre Cormier-Denis Répondre
5 avril 2022Il y a du vrai dans ce que vous dites, mais le PQ a été le parti le plus hostile à l'immigration de remplacement depuis la Révolution tranquille.
C'est lui qui baisse les seuils d'immigration lors de ses mandats majoritaires et qui fait fuire 200 000 anglophones dans les quinze ans qui suivent son élection, exploit jamais réalisé jusqu'alors, ni par le PLQ, ni par l'UN. C'est également le PQ qui initie le rappatriement des pouvoirs d'immigration, même si c'est le gouvernement Bourassa qui conclu l'entente avec Ottawa.
La rupture identitaire ne vient pas des bonzes du Parti québécois, mais de la transformation anthropologique opérée par la sécularisation des esprits suite à Vatican II et la libéralisation de la curie québécoise en raison du personnalisme chrétien qui y régnait. La sortie du catholicisme dans les années soixante a donné naissance à un « Nouvel Homme » post-catholique qui a prit comme nom « Québécois » pour se démarquer de son aïeul canadien-français qu'il remplaçait.
Aujourd'hui, cette appellation réfère principalement à une origine ethnique, mais son substrat civilisationnel est défunt.
Il faut bâtir sur les cendres du Québec post-référendaire en se réapropriant notre identité profonde détachée de tout angélisme sur le rôle que peut tenir l'Église dans notre identité nationale.
Les temps seront rudes pour la Nouvelle Survivance qui nous vivons, mais l'espoir est là, car la conscience identitaire de la nation française d'Amérique n'est pas morte.
Éric F. Bouchard Répondre
11 avril 2022Ce « changement anthropologique », toutes les nations de l’Occident l’ont vécu. Mais seuls les Canadiens-Français ont été amenés à le prendre comme socle d’une identité nouvelle. Être Québécois, c’est promouvoir notre acculturation systémique, mais c’est aussi défendre un pluralisme culturel et identitaire, un multiculturalisme officiellement francophone, mais cependant bilingue. Lorsqu’on se dit Québécois, Ethno-Québécois ou Québécois de souche, c’est encore et toujours à cet héritage bancal des années 1970 qu’on se réfère, et à rien d’autre. Pour retrouver une conscience nationale, il nous faudrait donc renoncer à l’idée incongrue de renationaliser ou ré ethniciser l’identité québécoise comme l’ont tenté, en vain, tous les groupuscules nationalistes depuis plus de 30 ans maintenant. Briser le carcan de l’identité québécoise est la seule chose capable de nous extirper de notre torpeur. Vous en rendez-vous compte?
Normand Bélair Répondre
11 avril 2022Pourquoi doit-on revenir à une position perdante pour nous? On a eu plus de 150 ans pour vous prouver que cette position nous a pas aidé d'un iota. C'est une position perdante. On en a la preuve historique!
C'est tout simplement faux de dire que les Canadiens-français ont été amenés...une nouvelle identité. À l'arrivée ici ils ne sont pas devenu des Canadiens-français - ils était TOUS des français; c'est ça l'origine de qui nous sommes. Vous avez changé l'appellation d'origine pour soutenir votre thèse tremblante. On n'a pas à s'imposer une appellation venant de notre conquérant; c'est fini cette époque.
Pourquoi doit-on être les seuls sur terre à faire ça? Pourquoi voulez-vous vivre dans une société hermétique, reculé, minoritaire-pour-toujours?
Quand allez-vous nous proposer quelque chose de positif pour la suite des choses?
J'écoute...
Claude Richard Répondre
3 avril 2022Voici une lettre ouverte que le puritain Devoir a laissée de côté.
Alors que des centaines, sinon des milliers, d’Ukrainiens chassés de leur pays s’apprêtent à débarquer au Québec et au Canada, le chemin Roxham continue de servir de voie de passage à des flots de demandeurs d’asile, dont on sait que beaucoup sont de faux réfugiés.
Pour Justin Trudeau, cela ne semble pas poser de problème. Pour lui, la capacité d’accueil est un concept abstrait et surtout très élastique. Son multiculturalisme est tel que plus il y a d’immigrants, mieux c’est. Inutile de dire que les intérêts nationaux et identitaires du Québec sont le dernier de ses soucis.
Pour le Québec, il n’est pas question d’abdiquer ses responsabilités devant le drame qui secoue l’Ukraine. Son premier ministre a dit que les Québécois accueilleraient leur part de réfugiés ukrainiens. La majorité de la population sera d’accord, même s’il faut mobiliser des ressources supplémentaires pour ce faire.
Mais la question de la capacité d’accueil se pose quand même. Et c’est là qu’intervient l’à-propos du maintien de la porte grande ouverte, mais illégale, de Roxham. Est-ce que Justin Trudeau pourrait mettre de côté sa sensiblerie une minute et boucher cette voie d’entrée irrégulière et hors la loi qui défie le bon sens? Il y a cette entente – non appliquée – sur le dernier pays tiers qui va de pair avec notre obligation d’accueillir des réfugiés. Fermer Roxham, ce n’est pas faillir à nos obligations, c’est mettre de l’ordre dans nos politiques migratoires et nous donner plus de souplesse pour faire face aux vrais situations d’urgence.