Après Maria Mourani [1], un autre chroniqueur du Journal de Montréal prend fait et cause pour la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine : Maka Kotto [2]. Il veut que seule la première puisse continuer à bombarder sans relâche la dernière, visant notamment, à l’approche de l’automne et de l’hiver, son réseau énergétique.
Il ne faut surtout pas aider l’Ukraine à frapper profondément la Russie là où ça ferait mal en lui fournissant des missiles assez puissants pour y arriver, car cela pourrait mal tourner pour la première et l’Occident. Il est sur la même longueur d’onde que Donald Trump (l’ami de Poutine s’empressera de laisser tomber Zelensky s’il prend le pouvoir le 5 novembre).
Kotto devrait lire plus souvent les chroniques de son collègue, Loïc Tassé, surtout celle du 16 septembre : « Frapper la Russie en profondeur » [3]. Si nous voulons contraindre la Russie à négocier, il faut l’affaiblir et la faire reculer. Il n’y a pas d’autres solutions.
Kotto ne comprend pas que si nous laissons faire la Russie, après l’Ukraine, d’autres pays limitrophes y passeront. En aidant cette dernière à se défendre et à faire reculer la première, nous renforçons l’orbite des pays libres et affaiblissons celle des pays antidémocratiques. L’Occident en tire profit.
Kotto se fait devin et croit qu’un Québec indépendant laisserait tomber l’Ukraine. Il se trompe. Les Ukrainiens luttent pour préserver l’indépendance de leur pays, ce qui allume tous les indépendantistes québécois. En outre, ceux-ci croient en la démocratie ; or la Russie actuelle est l’ennemie de la démocratie.
Kotto, l’agent de Moscou, est du mauvais côté de l’histoire. À la fin des années 1930, en Angleterre, il aurait été du côté des pacifistes, pas de celui de Churchill. Je ne doute pas que sa chronique a été traduite en russe et diffusée partout en Russie et dans les territoires ukrainiens occupés. Pour moi, il a perdu toute crédibilité.
Sylvio Le Blanc
[1] https://www.journaldemontreal.com/2024/07/18/gaza-bieres-et-bbq
https://vigile.quebec/articles/maria-mourani-abhorre-l-onu-et-l-otan
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