Québec, le 19 juillet 2011
Les pétrolières en profitent
Nous avons maintenant un gouvernement conservateur majoritaire et la population a élue une opposition officielle du Nouveau Parti Démocratique (NPD) qui se cherche et, pendant ce temps, les pétrolières en profitent et s’amusent à jouer au yoyo sournoisement avec le prix du litre d’essence à la pompe.
En effet en janvier 2011 le prix du litre à la pompe était de $1,154 et par la suite il a varié presqu’à tous les jours montant même jusqu’à $1,404 le 7 juin. Les détaillants ont continués à jouer au yoyo en maintenant le prix entre $1,254 et $1,294 et voilà qu’aujourd’hui il a atteint $1.374.
Toutes les raisons sont bonnes pour provoquer une flambée du coût du carburant à la pompe. Il va de soi que sur le long terme plusieurs événements historiques permettent d'expliquer en partie l'évolution des prix. Dans les années 1970 la guerre entre la Syrie, l'Égypte et Israël a créé un choc pétrolier qui influença le cours du pétrole. Dans ces mêmes années, la guerre entre l'Iran et l'Iraq joua aussi fortement sur la hausse des prix des carburants. Aujourd’hui les problèmes géopolitiques dans le monde arabe peuvent influencer.
De ce fait, les profits de l'industrie pétrolière canadienne devraient bondir de 66% en 2011, pour atteindre huit milliards de dollars. Souvenez-vous il y a quelques temps, le président et chef de direction de la pétrolière Petro-Canada Monsieur Ron Brenneman nous annonçait des profits record d’au delà de un milliard de dollars soit une augmentation de 82% par rapport à l’exercice précédent.
De plus le dernier rapport du Conference Board avance que les profits des compagnies atteindront le niveau record de 22 milliards en 2014. Sur la même lancée, l’économiste en chef des marchés mondiaux du centre interinstitutionnel de bilan de compétences (CIBC) monsieur Avery Shenfeld voit le baril atteindre les 150 $US dans deux ans, les 225 $US dans quatre ans. Selon ses projections, le prix de l’essence ordinaire à la pompe toucherait 1,40 $ le litre cet été (d’autres ciblent déjà 1,50 $), 1,80 $ en 2010, et 2,25 $ en 2012.
Il ne faut pas oublier que le bureau de la concurrence avait condamné en 2008 plusieurs entreprises connues pour avoir participés à un cartel de stations de services en augmentant indument le prix du litre d’essence à la pompe. Certaines compagnies portent des bannières très connus au Québec (Pétro-Canada, Shell, Esso, Olco, Irving et Ultramar) et quelques une ont plaidées coupables assez rapidement afin de mettre fin à l’enquête et de faire oublier ce vol planifié au plus vite.
Il faudrait que le gouvernement passe au crible la façon dont les pétrolières répercutent à la pompe les variations du pétrole alors que la remontée du prix des carburants, en pleine période de départs en vacances, fait polémique.
Jocelyn Boily
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