Une autre erreur stratégique des dirigeants souverainistes

Les Indépendantistes de Montréal sont oubliés

Tribune libre

Alors que Montréal aura des élections municipales en novembre 2013, comment peut-on se retrouver sans aucun parti et candidat maire clairement souverainiste et prêt à promouvoir la langue française comme langue commune à Montréal ?
Pourquoi les souverainistes au pouvoir recherchent à tout prix à former une coalition avec des fédéralistes alors que les anglophones et allophones auront le choix entre plusieurs partis ouvertement fédéralistes, mais choisiront, nous en sommes convaincus, majoritairement l'équipe Coderre ? C’est à y perdre son français !!!
Pourtant, les circonscriptions provinciales francophones sur l’Île de Montréal qui comptent plus de 70 % d’électeurs langue maternelle française ont toutes élu des souverainistes aux élections de 2012.
Proportionnellement, par rapport à l’ensemble des Québécois, les Montréalais votent plus massivement pour des candidats souverainistes. Pris quotidiennement avec cet envahissement de la langue anglaise, ils comprennent mieux la fragilité du français sur leur territoire.
La proportion du vote souverainiste: Parti Québécois (PQ), Québec Solidaire (QS) et Option Nationale (ON) dans les huit circonscriptions de Montréal se situe entre 52,6% et 78,5 % de l’ensemble des résultats.
Pour chaque circonscription, voici la proportion du vote souverainiste par ordre décroissant : Gouin : 78,5%, Mercier : 72,7%, Hochelaga-Maisonneuve : 72 %, Sainte-Marie/Saint-Jacques : 64,3%, Rosemont : 61%, Pointe-aux-Trembles : 58,1% et Crémazie : 52,6 %
L’argument que Québec Solidaire n’est pas nécessairement un parti souverainiste ne contredit pas la tendance que nous retrouvons dans tous les sondages : QS recueille ses appuis très majoritairement chez les francophones à Montréal. Si certains membres de QS sont fédéralistes, la très grande majorité de son électorat est souverainiste. À part Gouin et Mercier (anciennes circonscriptions péquistes), la majorité des meilleurs résultats de QS se situent dans les mêmes circonscriptions détenues par des péquistes.
Dans une perspective de lutte nationale, le maintien de bastions souverainistes même sur le plan municipal nous apparaît une stratégie beaucoup plus logique et porteur d’avenir.
Le ralliement de madame Harel à une coalition dirigée par Côté, un fédéraliste notoire ne fait que brouiller les cartes. Elle envoie un message pernicieux: Montréal est un ville condamnée pour les souverainistes. La défense de la langue française à Montréal passe par un parti indépendantiste.
Ne comptons surtout pas sur la Coalition de Côté, de Projet Montréal qui s’affilie avec le très libéral et partitionniste Stéphane Dion et l’équipe Denis Coderre dont plusieurs candidats viennent de l’ex-parti Union Montréal, pour faire de la langue française, la langue commune à Montréal.


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8 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    27 août 2013

    Si je ne le savais pas, je pourrais difficilement en parler. Les italiens vont encore fournir les autobus pour faire voter les vieux dans les tours qui leur appartiennent, dans le Nord de la ville.
    Vous avez raison Jean Archambault : le vent qui soufflera sur la mairie de Montréal proviendra du Nord de Montréal. La gang à Coderre va peser lourd le vent dans le dos. La communauté italienne de St-Léonard a essaimé partout à Montréal- Nord, à Rivière-des-Prairies et à Anjou. Le West Island a franchi l’Est de Montréal depuis longtemps.
    Fallait que Louise Harel affronte ou qu'elle se retire.C'est ça la realpolitic. Il y a un temps pour se battre et un temps pour s'agenouiller. Louise veut se battre à genoux. Simplement pitoyable.Aucun flair...Aussi pitoyable que la façon dont elle a mené le combat des fusions.Alors maintenant qu'elle est de mèche avec les plus anti-fusionnistes de Montréal. Une pure désolation.

  • Alain Maronani Répondre

    26 août 2013

    Madame Harel est prête a tout faire pour avoir droit a un strapontin...elle a déjà usé ses culottes, un peu partout, elle est incapable de décrocher...
    C'est tout...
    Quand je lis qu'elle est contre la charte des valeurs québécoises, c'est ironique, mais si vous organisiez un référendum sur cette question, à Montréal, vos chances de le gagner sont zero...
    Realpolitik..

  • Jean Archambault Répondre

    26 août 2013

    Comment dans un stratégie indépendantiste et de gauche peut être défendue par Projet Montréal de Bergeron qui courtise les hassidiques sur le Plateau et passe une alliance avec Stéphane Dion de Ahuntsic/Cartierville ou par la supposée coalition de Côté qui ramassera les miettes de Hochelaga-Maisonneuve ,de Rivière-des-Praires, de Rosemont et de Villeray?
    L'ennemi, c'est Coderre qui ramasse Saint-Léonard, Montréal-Nord, Saint-Léonard et Anjou dans quelques jours; en somme, la vieille gang de libéraux fédéralistes et de droite qui sévit dans le nord de Montréal.
    Une personne politique crédible, indépendantiste, de gauche et rassembleuse aurait été Elsie Lefebvre de Villeray. Madame Harel aurait dû laisser la place à cette candidature. Les vieux doivent accepter de laisser le terrain aux jeunes. J'ai 63 ans et je travaillerais avec enthousiasme sur le terrain avec Elsie. Plusieurs indépendantistes auraient travaillé sur le terrain avec elle. Mais Côté, jamais. Quant à Brûlé, il n'a pas de machine électorale et il n'est pas connu. J'aime mieux alors me concentrer sur le combat pour la langue française plutôt que de perdre mes énergies à ramasser 2 ou 3 % du vote.

  • Jean Lespérance Répondre

    26 août 2013

    J'aimerais que Michel Brûlé soit élu maire de Montréal, non pas parce qu'il est indépendantiste, mais parce qu'il est l'homme de la situation. Premièrement, c'est le seul qui a compris que les policiers abusent. Deuxièmment, il ne veut pas fonder un club de tis-amis mais désirent travailler avec les meilleurs. Je ne veux pas de partis politiques au municipal, les partis politiques sont la voie de la corruption.
    Indépendantiste ou pas, Mme Harel est venue brouiller les cartes, elle fait passer Marcel Côté pour ce qu'il n'est pas, c'est-à-dire un homme indépendant d'esprit, sans attache politique. Il est tout le contraire, un libéral pur et dur, aussi peu fiable que Coderre, des gens qui sont prêts à faire des contorsions pour engraisser la caisse du parti.
    De plus, ce matin, on vient d'apprendre que Mme Harel est contre une Charte des valeurs québécoises, alors qu'est devenue Mme Harel?
    Quand le site de Radio-Canada a montré Michel Brûlé, j'ai été le seul qui semble avoir écrit un commentaire en sa faveur. J'ai dû en écrire 2 pour qu'il y en ait un qui passe. Ce n'est Radio-Canada qui va faire de la visibilité à Michel Brûlé. Indépendantiste ou pas, le seul candidat qui veut nous défendre contre les abus policiers est Michel Brûlé, il y a des choses qui ne sont pas négociables.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    26 août 2013

    Monsieur Archambault,
    Plusieurs indépendantistes font tout depuis 30 ans, sauf... être stratégiques. Résultats: des indépendantistes de bonne foi ont perdu confiance.
    Et pourquoi donc cette situation?
    Ce mouvement "indépendantiste" est investi par des taupes dans ses très hautes sphères. On nous divertit par des questions secondaires (ici même sur Vigile et ailleurs) et peu à peu, les indépendantistes de bonne foi s'épuisent. Un exemple de ces taupes: Bouchard, HP Rousseau, Legault...et ailleurs: http://www.vigile.net/Exclusif-entrevue-avec-une-SSJB
    Fort de ce constat, la stratégie doit s'articuler autour du principe suivant:
    "L'indépendance ne se quémande pas, elle se fait."
    1. A partir de là, des cibles d'indépendance sont identifiées, et un plan de match est monté.
    2. On cartographie l'ensemble de nos besoins, forces, faiblesses, offres, etc.
    3. On arrime ces besoins de services aux offres disponibles.
    4. On innove sur le plan communicationnel et intervenons sur le plan des symboles, et ce, de facon telle à suffisament marquer le psyché collectif pour qu'un engagement citoyen en découle. Sur ce point, nous n'avons besoin que d'une masse critique de citoyens. L'effet levier est recherché ici.
    5. On se donne des indicateurs de suivi, un processus d'identification des lecons apprises, et bien entendu, d'apprentissage, et on fonce.
    ...à suivre.

  • Luc Bertrand Répondre

    26 août 2013

    Monsieur Archambault, madame Reid a raison. Michel Brûlé mène lui aussi sa campagne à la mairie comme candidat indépendant. Les médias cherchent à l'exclure, comme on l'a vu lors du premier débat à l'Institut du Nouveau monde alors qu'on lui a préféré Mélanie Joly, sous l'excuse fumeuse de la jeunesse et des "idées nouvelles". La véritable raison est que cet organisme est financé par les fédéralistes.
    Pourtant, les indépendantistes et les Montréalais en général auraient une bonne raison d'élire un maire indépendant comme Michel Brûlé: contrairement à ses adversaires qui choisiront nécessairement des élu(e)s de leur parti pour former le Conseil municipal, Michel Brûlé, lui, pourrait sélectionner les meilleures candidatures, peu importe la couleur du parti. Avec une telle coalition, la droiture et la franchise de Michel Brûlé, il est très peu probable qu'on assiste à nouveau au cirque de corruption et de collusion d'Union Montréal qui vient d'être mis au jour par la Commission Charbonneau et l'UPAC.
    Par dessus tout, lui seul aura le courage de nommer les choses par leur nom avec l'anglicisation de Montréal et de prendre les moyens d'enrayer le phénomène.
    Pour info: http://www.michelbrule.com

  • Jean Lespérance Répondre

    25 août 2013

    Mme Harel a fumé quoi pour s'associer à Marcel Côté? Son association avec Côté ressemble à une trahison de ses valeurs. Imaginez Gilles Rhéaume, président de la Société St-Jean-Baptiste, s'associer avec Coderre au municipal et vous avez l'équivalent.
    Elle s'imagine quoi la madame, qu'il va la mettre en valeur et lui donner un petit poste? Non, il va la foutre dehors une fois les élections terminées et elle ne l'aura que bien mérité.
    Ce qui est décevant, c'est l'absence totale de jugement d'une personne qui est supposée être un phare au Québec.
    Ce n'est pas un crime que d'être fédéraliste, tout le monde a droit à ses idées ou convictions, mais s'associer à des gens qui prônent le néolibéralisme et la mondialisation, autant prêcher pour Dieu et voter pour Satan.
    Il y a contradiction entre les idées et l'action, c'est comme si Mme Harel venait de se ranger du bord des lucides et des vire-capot.
    Elle s'est rangée du côté des gens qui non seulement ne défendent pas les classes inférieures mais en plus qui les écrasent, c'est cela qui est le pire. C'est une honte, tout simplement.

  • Lise Reid Répondre

    25 août 2013

    Seul Michel Brûlé,candidat à la mairie se présente
    comme indépendantiste.Il aura mon vote.