Les députés conservateurs fédéraux au Québec font profil bas comme jamais par les temps qui courent. Je dirais même qu’ils ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Ils me font penser aux républicains raisonnables qui rasent les murs depuis que Donald Trump a pris les rênes du parti.
C’est que le discours populiste de leur chef, Pierre Poilievre, passe mal auprès des Québécois. C’est donc malaisé pour nos conservateurs de le défendre. Poilievre leur a sûrement confié quelque chose comme : « Oui, je le reconnais, le moment est pénible pour vous, mes propos clivants et rétrogrades faisant surtout mouche dans le ROC. Mais vous récolterez les fruits une fois le pouvoir pris majoritairement (sans le Québec) et une fois que plusieurs d’entre vous seront nommés ministres. »
En clair, nos députés conservateurs sont prêts à avaler bien des couleuvres pour prendre le pouvoir, comme pour les républicains modérés au sud de la frontière.
Sylvio Le Blanc
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