Ceux qui ont appuyé les étudiants au cours des derniers mois doivent prendre conscience d'une réalité: les étudiants en ce mois de juin ont fait le plein d'appuis à leur cause; ils ne peuvent plus aller en chercher d'autres.
Ces appuis ne sont pas assez nombreux, semble-t-il, pour changer la donne au Québec et faire reculer le gouvernement. C'est ce qui rend monsieur Charest et les libéraux si confiants de gagner des élections qu'ils entendent déclencher à l'automne.
Un fait demeure: les positions politiques des uns et des autres n'ont pas changées tant que ça au courant de la dernière décennie qui a vu les libéraux se maintenir au pouvoir. Et cette attitude figée par rapport aux positions politiques des citoyens est appelée à s'accentuer au cours des prochaines années.
Dans un contexte d'incertitude continuelle, incertitude économique et géopolitique, un contexte entretenu à dessein par les riches élites capitalistes de la finance et des affaires qui règnent sans partage sur ce monde, les citoyens jettent plus facilement leur dévolu sur celui qu'il croit le plus apte à assurer une certaine stabilité à leur niveau de vie et qui semble le plus apte à protéger leurs acquis et leur statut social personnel.
Il s'agit d'un réflexe humain naturel. Dans un contexte incertain, les citoyens ont encore plus de difficulté à s'impliquer dans un projet de société. Ils pensent d'abord à eux.
Attendons-nous à vivre ce contexte économique et géopolitique incertain pendant de nombreuses années encore car ce contexte est propice au chacun pour soi et de cette façon, les élites peuvent imposer plus aisément leurs politiciens et leurs programmes politiques aux populations.