Legault promet plus d'immigrants en région malgré la baisse des seuils d'immigration

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La CAQ veut envoyer les problèmes migratoires dans les régions

 Malgré la baisse des quotas d’immigration, davantage d’immigrants s’installeront en région avec un gouvernement de la CAQ, assure François Legault.


«Avec un gouvernement de la CAQ, au lieu d’en avoir 50 000 immigrants, il va y en avoir 40 000. Ce que je vous prédis, c’est qu’il y en aura plus dans les régions qu’actuellement au total», a lancé le chef caquiste, jeudi, en marge d’une visite de Danfreight system, une entreprise de camionnage spécialisée en transport long-courrier.


Comme beaucoup de compagnies, Danfreight souffre de la pénurie de main-d’œuvre, mais peine à trouver des immigrants qui souhaitent s’installer à Joliette. Lors de sa rencontre, M. Legault a proposé de «mettre des points bonis» pour la sélection d’immigrants économiques qui vont «travailler dans une entreprise qui n’est pas à Montréal».


Le thème de l’immigration a refait surface dans la campagne après que François Legault a précisé mercredi qu’il réduirait les seuils d’immigration dès janvier 2019. Il a également affirmé qu’il souhaitait diminuer dans la même proportion le nombre d’immigrants économiques, mais aussi ceux provenant du programme de reconstitution familiale et des réfugiés.


Plus souples avec les aînés


François Legault a rappelé aujourd’hui qu’il ne comptait pas imposer le test de français aux aînés qui immigrent au Québec pour vivre avec leurs enfants, en citant son plan dévoilé en mai dernier.


«J’accepterais qu’on puisse être plus souples avec les parents. Mais quand on parle des frères et des sœurs, on doit demander qu’ils apprennent le français, qu’ils aient un travail», a-t-il dit.


En anglais, il a mentionné l’âge de 65 ans pour être exempté du test de la langue. En français, il a évité la question en affirmant que les fonctionnaires devraient user de leur «gros bon sens» pour décider qui peut être exempté ou non.


Il veut toutefois en faire plus pour convaincre les nouveaux arrivants de choisir les régions du Québec. Près de 60% des immigrants se sont établis à Montréal entre 2006 et 2015. Cette proportion grimpe à 74% lorsqu’on inclut Laval et Longueuil.


Une ville comme Québec n’en a attiré que 5,4%, bien en deçà de son poids démographique. Il s’agit d’un «échec libéral», selon M. Legault. Il souhaite que des municipalités comme Québec et Sherbrooke reçoivent une part plus importante de l’immigration.