Le nouveau lieutenant des conservateurs au Québec, Denis Lebel, estime que le gouvernement fédéral fait «les bonnes choses dans le bon temps» concernant les événements entourant la tragédie de Lac-Mégantic.
De passage à Québec le 24 juillet, le ministre de l'Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales a de nouveau invité le public à faire preuve de patience. «Laissons aller la fin des enquêtes. Avoir des réglementations en place, c'est une chose. Qu'elles soient respectées en est une autre», a-t-il lancé, sans vouloir présumer des causes de la tragédie.
M. Lebel estime que l'injonction ministérielle édictant de nouvelles obligations pour les entreprises ferroviaires est justifiée dans la mesure où le Bureau de la sécurité des transports avait invité Transports Canada, son ancien ministère, à resserrer les règles entourant les trains laissés sans surveillance. Il refuse d'y voir un constat d'échec de la réglementation en place ou de la routine d'inspection.
Quand une journaliste lui a demandé si ce ne serait pas le rôle du fédéral de défrayer les coûts du nettoyage du centre-ville de
Lac-Mégantic plutôt que celui du municipal, qui se voit forcé de poursuivre MMA pour récupérer les sommes investies, Denis Lebel a répondu : «Si Mme Colette Roy-Laroche a décidé avec les gens de son conseil de ville qu'il était temps de faire ça, sûrement qu'ils avaient leurs raisons. Analyser à la pièce chacun des gestes qui seront posés nous amènera dans des secteurs où je ne veux pas aller».
Pour le reste, le député de Roberval-Lac-Saint-Jean se dit enthousiaste quant à son nouveau rôle de lieutenant politique pour le Québec. Arrivera-t-il à faire élire des députés ailleurs que dans la grande région de Québec? «Je suis quand même un gars du
Lac-Saint-Jean, qui ne vient pas de Québec. Il est possible de bien travailler partout au Québec. C'est de passer notre message et de rappeler aux gens quelle importance c'est d'être à la table où se prennent les décisions», a-t-il affirmé.
Revenons sur les arguments du fin finaud Lebel à la suite de ces deux derniers commentaires. « Analyser à la pièce chacun des gestes qui seront posés nous amènera dans des secteurs où je ne veux pas aller »… « C'est de passer notre message et de rappeler aux gens quelle importance c'est d'être à la table où se prennent les décisions »
En relisant ces deux figures de patinage artistique, vous n’avez pas l’impression, comme moi, que le renard est en train d’emberlificoter le corbeau pour qu’il laisse tomber le fromage? De dire d’un trait que notre enjôleur fédéral ne veut pas aller dans des secteurs où les gestes seront analysés à la pièce tout en osant affirmer l’importance « d’être à la table où se prennent les décisions » tient du pur paradoxe « politicailleux » que seul un as du ni oui ni non comme Denis Lebel peut à ce point maîtriser!
Henri Marineau
Québec
L'après-Lac-Mégantic selon le nouveau lieutenant des conservateurs au Québec
Lebel, l'as du ni oui ni non
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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