Denis Lessard - Le Parti québécois est en troisième place dans la région de Québec, et l'Action démocratique du Québec pourrait faire des gains, aux dépens des libéraux, dans les circonscriptions qui entourent la capitale.
C'est ce que laisse entrevoir un récent sondage CROP réalisé pour La Presse et Le Soleil, sur un territoire touchant 12 circonscriptions dans la région de Québec. Effectuée du 22 au 25 février derniers auprès de 500 personnes, l'enquête est précise à quatre points près. Elle porte sur les circonscriptions de Lévis et de Chutes-de-la-Chaudière sur la Rive-Sud, mais ne touche pas à la circonscription péquiste de Charlevoix. Le territoire de Chauveau, une circonscription ou l'ADQ présente une vedette, Gilles Taillon, n'est couvert qu'en partie par l'enquête.
Si des élections avaient eu lieu cette semaine, les libéraux de Jean Charest auraient récolté 32 % des suffrages, comparativement à 30 % à l'ADQ et 25 % au Parti québécois, constate CROP. La maison de sondage a réparti, de façon proportionnelle, les 12 % d'indécis observés.
Claude Gauthier, vice-président de la maison de sondage, avoue qu'il est difficile de prédire combien de circonscriptions iront chercher les trois partis - le PQ et l'ADQ ne détiennent chacun qu'une seule des 11 circonscriptions de la région scrutée.
Une donnée importante : pas moins de 67 % des gens sondés à Québec pensent que les libéraux vont l'emporter le 26 mars. Bien sûr, 87 % des électeurs libéraux sont de cet avis. Et 73 % des adéquistes et pas moins de 48 % des péquistes ont déjà déclaré forfait.
L'ADQ cartonne en banlieue
Il est difficile de prédire le nombre des circonscriptions qu'aura gagnées chaque parti le 26 au soir. Cependant, suggère M. Gauthier, quand on jette un coup d'oeil aux échantillons, on voit que l'ADQ a des chances sérieuses de succès. On ne peut avoir qu'une impression, compte tenu de l'augmentation de la marge d'erreur, mais on observe que le parti de Mario Dumont est plus présent en banlieue que sur le territoire de la ville. Pas moins de 38 % des électeurs de la grande banlieue sont adéquistes. Les circonscriptions autour de Québec sont actuellement toutes libérales, hormis Chutes-de-la-Chaudière, qui est déjà adéquiste. Taschereau, au centre-ville, est le seul bastion péquiste depuis 2003.
L'ADQ recueille aussi 39 % d'appuis chez les 18-34 ans, une strate d'électeurs où le taux de participation est traditionnellement plus bas.
Le Parti vert récolte 8 %, et Québec solidaire 4 %, selon CROP.
Le vote péquiste semble aussi plus instable que celui du PLQ et de l'ADQ : 46 % des péquistes disent qu'ils peuvent encore changer d'idée, comparativement à 40 % des sympathisants adéquistes et 35 % des libéraux. Respectivement 66 % et 55 % des sympathisants des verts et de Québec solidaire disent qu'ils peuvent changer d'idée d'ici le 26 mars.
Le taux de satisfaction à l'endroit du gouvernement atteint 46 % à Québec, plus que la moyenne provinciale (42 %, selon un sondage CROP de la semaine dernière).
Comme dans l'ensemble du Québec, Jean Charest est vu comme le leader le plus apte à gouverner, mais son score est meilleur dans la capitale, avec 34 % contre 31 % dans tout le Québec. Mario Dumont est deuxième avec 30 %, lui qui ne faisait que 24 % à l'échelle nationale, la semaine dernière. Finalement, André Boisclair, qui récoltait 22 % d'appui, comme second choix dans l'ensemble du Québec, ne récolte que 15 % à Québec.
Le PLQ a récolté la meilleure équipe de candidats selon 44 % des répondants; 16 % pensent que c'est le cas du PQ, et 8 % que c'est plutôt l'ADQ.
La santé est un enjeu plus important à Québec qu'ailleurs en province. Pas moins de 55 % des répondants y voient la question la plus importante des prochaines élections, par rapport à 44 % dans tout le Québec, selon l'enquête de la semaine dernière.
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