«Pourquoi pas?» (1), a répondu Mark Carney, interrogé sur sa participation au Face-à-Face à l’invitation de la station privée de télévision TVA. Or dans les heures qui ont suivi, Guillaume Bertrand, l’un des porte-parole du PLC, a répliqué que «M. Carney ne participera pas au Face-à-Face proposé par TVA», le PLC n’ayant pas voulu acquiescer aux frais de 75000$ réclamés par le diffuseur, et cela même si les trois autres principaux partis politiques avaient déjà accepté.
De deux choses l’une, ou M. Carney n’a pas compris la question du journaliste, ou son équipe a jugé que le français chancelant de son candidat serait déjà soumis aux attaques de ses adversaires lors du débat en français qui sera présenté en direct des studios de Radio-Canada le 16 avril.
Enfin bref, quels que soient les véritables motifs ayant conduit à la décision des porte-parole du PLC de tourner le dos au Face-à-Face de TVA, ils auront contribué à une rebuffade cavalière envers les Québécois d’autant plus que le Face-à-Face est devenu l’un des rendez-vous incontournables au Québec en campagne électorale fédérale ayant attiré, à titre d’exemple, pas moins de 1,2 million de téléspectateurs en 2021.
(1) Le lendemain... «J’ai dit pourquoi pas si on a un débat avec tous les chefs de parti. Évidemment, le chef ou les chefs du Parti vert ne seront pas là dans le débat de TVA». Tout simplement pathétique!
https://www.journaldequebec.com/2025/03/25/face-a-face-de-tva-carney-refuse-de-participer-a-cause-de-son-pietre-francais
La question de l’urne
Bien avant le déclenchement des élections, les analystes et experts s’entendaient déjà tous sur la question de l’urne lors de la campagne électorale fédérale: «Carney ou Polievre, qui est le meilleur chef pour affronter Trump?» Or, avant l’arrivée de Trump dans le bureau ovale et encore aujourd’hui, les consommateurs étaient et sont toujours confrontés à une situation économique précaire en lien avec l’augmentation vertigineuse de leur panier d’épicerie, et des coûts du logement.
En conséquence, nonobstant le fait que les tarifs douaniers imposés par Donald Trump influencent à la hausse les prix à la consommation, je suis d’avis que la véritable question de l’urne pour les électeurs demeure inchangée et que, de facto, les chefs de partis devront concentrés leur discours sur la qualité de vie élémentaire de l’électorat, les tarifs de Trump ne venant qu’accroître une situation problématique déjà existante avant leur imposition. En bref, "Carney ou Poilievre, qui est le meilleur chef pour aplanir la courbe croissante des prix à la consommation?", telle est, à mon avis, la véritable question de l’urne.
https://www.lesoleil.com/opinions/parole-au-lecteur/
Henri Marineau, Québec
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