Nous entrons dans une nouvelle époque

Le peuple québécois n’a rien à craindre des États-Unis et du 51° État de Trump

Après avoir vaincu temporairement le Québec, le Canada agonise

516ca21e592288ea23806b09f3fb6d9e

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Je rappellerai pour commencer que le peuple québécois ne comptait que 60,000 habitants plus ou moins illettrés lors de l’invasion de 1760 et que, par la suite, il a non seulement survécu mais s’est multiplié par cent. Mieux, il a réussi cet exploit en dépit d’une immigration massive qui, pendant 265 ans, a été encouragée de multiples façons par les représentants et les descendants d’une grande puissance comme la Grande-Bretagne.


Si cela est arrivé, c’est pour des raisons absolument fondamentales et de nature géopolitique qui échappaient complètement à la volonté humaine. Pour l’essentiel, notre survivance comme peuple est due au fait que le Québec est un pays de passage relativement pauvre et de climat froid, ce qui fait que les millions d’immigrants qu’on a déversés sur nous pendant deux siècles pour nous faire disparaître sont presque tous repartis vers l’Ouest du continent, une région qui était et est encore aujourd’hui nettement plus riche que le Québec.


En pratique, personne n’a jamais su combien de millions d’immigrants sont passés par Montréal avant de repartir vers les eldorados anglo-canadien et américain. On sait seulement que la majorité des ancêtres des millions de Canadiens anglais qui habitent à l’Ouest du Québec sont jadis passés par Montréal. De nos jours, les restants de cette immigration de masse se concentrent massivement dans l’extrême sud-ouest du Québec, soit à Montréal et près d’Ottawa, une ville artificielle. Ce mouvement de vidage, qui dure depuis 265 ans, se poursuit encore de nos jours avec pour résultat que le Québec hors Montréal est encore et toujours habité massivement par des Québécois de souche et ce, en dépit d’une immigration de masse et d’une dénatalité tout aussi massive.


La chose à savoir ici, c’est que la dénatalité est désormais un phénomène massif et ultrarapide à l’échelle de la planète de même que l’urbanisation et le rattrapage économique ultrarapide des pays de notre ancien tiers-monde. Les trois phénomènes sont intimement liés. Le fait est que nous sommes désormais entrés dans une ère généralisée d’effondrement démographique massif à l’échelle du globe. Comme il n’y aura bientôt plus de bébés nulle part sur la planète, il n’y aura donc plus d’immigrants pour venir s’installer dans nos bancs de neige!


Pour le dire autrement, l’immigration massive à destination d’une Amérique du Nord qui s’appauvrit à vue d’œil et qui est au bord d’une crise économique majeure, est sur le point de s’arrêter. En fait, le flux migratoire pourrait même être sur le point de s’inverser si on tient compte des projets de déportations massives de Donald Trump... et de la dépression économique qui s’en vient.


Après dix mille ans de croissance démographique presque continue, l’humanité et son rejeton québécois semblent présentement incapables de comprendre ce que cela signifie pour eux. On parle ici d’un Québec qui va continuer à se vider et qui verra sa population baisser rapidement de 9 à 8, puis à 7, 6, 5, 4, 3, 2 et même aussi peu qu’un seul million d’habitants. Ce sera plus que 60,000 habitants en tout cas…


Compte tenu de la fin mondiale de l’ère agricole, qui nous fournissait en bébés, aucun autre scénario n’est envisageable pour les siècles à venir. Rappelons que la plupart des espèces vivantes – et cela inclut l’humanité - subissent régulièrement ce genre d’effondrements démographiques avant de repartir éventuellement à la hausse. Il s’agit d’un rythme, d’une sorte de pulsation d’origine purement naturelle.


Or, pour nous les Québécois, cela signifie d’abord et avant tout que notre peuple va continuer à exister au milieu de ses bancs de neige comme l’ont fait depuis les débuts de l’histoire tant d’autres peuples isolés. Ce qui me ramène à la peur instinctive de disparaître des Québécois sous la masse démographique américaine et sous une immigration de masse contrôlée par le petit peuple d’à-côté.


Pour les Américains, le Vermont, c’est déjà le Pôle Nord et jamais ils n’ont cherché à nous envahir démographiquement. Historiquement, c’est exactement l’inverse qui s’est produit puisque c’est nous qui avons déversé nos surplus de population sur les États-Unis. Et cela est vrai aussi bien pour le Québec que pour le Canada anglais. Il y a bien eu le cas des Loyalistes, mais ces derniers étaient des fuyards qui d’ailleurs sont presque tous repartis vers l’Ontario, l’Ouest canadien… ou la Californie. Que voulez-vous, les humains sont des animaux tropicaux qui préfèreront toujours les climats chauds.


Historiquement, le Canada et les États-Unis ont été pendant quatre siècles des pays de l’axe est-ouest qui étaient organisés pour transférer des millions d’immigrants d’origine européenne de la côte est vers la côte ouest, une région qui était encore relativement vide et  riche. Notons qu’en ce temps-là, la vallée du St-Laurent était une voie royale de pénétration de sens est-ouest que ces immigrants empruntaient pour se rapprocher le plus possible des Grands Lacs et des riches plaines de l’Ouest.


Si, au cours de l’épisode colonial, les Anglais nous ont agressés, marginalisés et appauvris systématiquement, c’était justement parce qu’ils avaient besoin de nous passer sur le corps pour conquérir leur part du Far-West nord-américain. Or, jamais les Américains, qui sont toujours restés chez eux démographiquement parlant, ne nous ont traités d’une façon aussi brutale et méprisante. Nos vrais ennemis étaient alors et sont encore aujourd’hui les Canadiens anglais et non les Américains!


L’axe est-ouest dont on parle ici est désormais presque mort pour plusieurs raisons. Premièrement, parce que l’Amérique du Nord est désormais peuplée et développée. (La Californie moderne perd de la population). Deuxièmement, parce que nos immigrants viennent désormais de partout dans le monde. Troisièmement – et cela est beaucoup plus fondamental – parce que l’axe est-ouest s’est développé perpendiculairement à la géographie du continent qui, elle, est de sens nord-sud : les deux côtes sont de sens nord-sud de même que la Baie d’Hudson, les Appalaches, le lac Michigan, le Mississippi, les Rocheuses, la Californie, etc.


Résultat : l’économie de l’ensemble USA-Canada se développe depuis au moins un siècle dans un sens nord-sud qui obéit à la géographie et qui produit plus de profits. De nos jours, chaque province canadienne fait plus affaire avec les États-Unis qu’avec ses « partenaires » canadiens. Conclusion : le Canada, qui est un pays de l’axe est-ouest qui a près de 6000 kilomètres de long et moins de 300 kilomètres de large (c’est là que vivent plus de 90% des Canadiens), est devenu un dinosaure issu d’une époque coloniale révolue. En un mot, il n’a plus de raison d’être. Économiquement parlant, le Canada moderne ne fait que transférer les matières premières récoltées dans son Grand Nord vers les États-Unis et ce, dans un sens nord-sud.


Ça fait longtemps que les Américains l’ont compris intuitivement. Pour eux, le Canada est déjà le 51ème État américain, mais un État qui coûte cher aux USA étant donné que les Canadiens refusent de payer leur part des dépenses de défense du continent. Trump, qui a un tempérament brutal, l’a simplement exprimé en clair.


À long terme, comme je l’ai expliqué dans une récente vidéo (https://youtu.be/0Y6qghCwtco?si=DV0VgZB_Z0quV51m), il est inévitable que le Canada sera un jour intégré de force aux États-Unis par le premier dictateur qui y prendra le pouvoir. Ce dictateur, il convient de le noter, ne sera pas Donald Trump qui a 78 ans, qui va bientôt clamser et qui s’arrange pour toujours respecter la constitution américaine.


Contrairement à ce que les gens pourraient penser, le dictateur en question pourrait apparaître très bientôt aux États-Unis compte tenu du chaos qui s’y développe présentement. En effet, s’il y a une loi historique qui n’a JAMAIS été prise en défaut, c’est celle qui dit ¨qu’à l’anarchie succède TOUJOURS la dictature¨. Pour imposer sa loi, le dictateur en question n’aura qu’à se débarrasser de la constitution US actuelle ou encore, ce qui serait plus efficace pour des raisons de propagande, il pourrait l’amender de façon à la rendre inopérante.  


Quoi qu’il en soit, dictature ou pas, le Québec de l’avenir aura peu de choses à craindre des États-Unis qui sont désormais un pays de l’axe Nord-sud et dont la population refusera toujours d’aller vivre au nord des Appalaches. Le Québec par contre aura tout à craindre du minuscule petit Canada fédéral qui est un pays de l’axe est-ouest dont l’intérêt national sera toujours de nous maintenir faible et sous son contrôle.


En pratique, le Québec aurait tout intérêt à joindre les États-Unis à une époque où la seule façon de développer harmonieusement et écologiquement le continent et la planète sera de toujours mettre le pouvoir là où il sera utile et efficace, c’est-à-dire, pour l’essentiel, au niveau des États de l’Union.


Rappelons qu’après avoir fait disparaître le Bas-Canada entre 1942 et 1967, les Anglais, qui voulaient se débarrasser de la constante guérilla parlementaire menée par les représentants québécois, ont décidé de confier aux provinces tout ce qui concernait directement la population pour ne garder à Ottawa que les leviers de commande permettant de faire fonctionner l’État central. Depuis ce temps malheureusement, le Canada a dégénéré en laissant le fédéral s’ingérer de multiples façons dans les champs de compétence provinciaux. Tout ça est expliqué plus en détail dans la vidéo ci-haut mentionnée.


Salutations.


Jean-Jacques Nantel



Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé