Le OUI Québec remplacera le Conseil de la souveraineté du Québec

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OUI au OUI

Le Conseil de la souveraineté du Québec plie bagage pour céder la place aux OUI Québec, dont le mandat sera de fédérer les partis et groupes à tendance indépendantiste et de relancer l'action politique sur le terrain.
L'Assemblée générale de fondation des Organisations unies pour l'indépendance, ou OUI Québec, se tient ce samedi, au Vivoir du Cégep Maisonneuve, à Montréal, en présence de militants de la cause nationale.
Elle confirmera la transition du Conseil pour la souveraineté vers le OUI Québec avec, selon toute vraisemblance, Gilbert Paquette comme président.
Le nouveau groupe parapluie, «non partisan», utilisera maintenant le terme indépendance plutôt que souveraineté, une sorte de retour aux années 1960.
«On veut une détermination nouvelle, a plaidé M. Paquette. La souveraineté a fini par prendre un sens tout à fait ambigu. L'on parle de souveraineté culturelle, de souveraineté alimentaire, et même de gouvernance souverainiste qui n'en était pas une. Maintenant, on utilisera l'appellation indépendance», a tranché l'ex-député péquiste.
Le terme indépendance avait été mis de côté par René Lévesque à la fondation du Mouvement souveraineté-association, puis par le Parti québécois à la fin des années 1960. On voulait alors se distancer des «radicaux» venant du défunt RIN, le Rassemblement pour l'indépendance nationale, dirigé par le bouillant Pierre Bourgault.
Mais tout aussi important, aux dires de M. Paquette, sera l'action sur le terrain.
«Derrière le mot Conseil, il y avait cette idée de réunion, c'était plus de la concertation que de la mobilisation. Alors là, on se donnera un plan d'action assez déterminé pour faire une action permanente sur l'indépendance», a promis l'ex-ministre du PQ sous le gouvernement de René Lévesque.
Et le OUI Québec préconise toujours une participation citoyenne. Les partis politiques indépendantistes ne seront pas toujours invités aux réunions du conseil d'administration du Oui Québec contrairement à ce qui se faisait avec le Conseil de la souveraineté.
«On a un nouveau chapitre pour créer une instance de concertation avec les partis politiques, qui va servir spécifiquement à la convergence de toutes les organisations qui veulent oeuvrer pour l'indépendance. On voulait démarquer davantage le caractère citoyen des Organisations unies en même temps, on ne coupe pas les ponts avec les groupes et partis qui travaillent pour la cause. Il faut toutefois agir plus que par le passé», a-t-il martelé.
Gilbert Paquette a notamment indiqué que la société civile joue un rôle «important» dans la progression de l'indépendance en Catalogne et en Écosse.
Interrogé sur la course à la direction au sein du PQ, avec l'arrivée de Pierre Karl Péladeau, notamment, qui veut devenir premier ministre d'un pays il a dit que cela amènera un discours rafraîchissant sur la question nationale.
«Ce qu'on déplore, dit-il, c'est ce qu'on fait l'élection sur un bon gouvernement plutôt que sur l'émancipation du peuple ou notre libération nationale. En conséquence, les gens ne savent plus pourquoi on veut faire l'indépendance. On n'en parle pas pendant les élections», a-t-il noté.
«J'ai été candidat à la chefferie du PQ en 2005. Tout le monde en parlait. Mais le lendemain de la course, on n'en parlait plus. Quand André Boisclair a été élu comme chef, il parlait plus d'espoir que d'indépendance. Il y a un glissement fantastique qui s'est fait. Il faut espérer que M. Péladeau et les autres candidats changent le paradigme. On aura des choses à leur proposer, un plan stratégique, qui donne suite au rassemblement Destination de septembre qui a débouché sur 19 résolutions, dans le cadre d'un plan triennal.»
La nouvelle entité tentera d'épauler les partis, groupes ou mouvement pro-indépendantistes afin de se concerter.
«On va agir et on sera un peu comme chien de garde de l'indépendance, et comme moteur aussi», a indiqué celui qui a coécrit L'Option, un plaidoyer de 620 pages en faveur de la souveraineté, paru en 1978, avec son collègue de l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Charbonneau.


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