Il n'est pas simple de suivre le cheminement de Me Marc Bellemare au sujet des prétendues irrégularités dans le financement du PLQ et dans la nomination des juges. Selon ses dires aujourd'hui, ces irrégularités l'ont tellement «dégoûté» de la vie politique qu'il a démissionné un an après son élection. Pourtant, au moment d'annoncer cette démission, il avait exposé longuement les raisons de sa désillusion... sans dire un mot des comportements malhonnêtes dont il aurait été témoin.
Aujourd'hui, l'avocat affirme avoir dû céder aux pressions de collecteurs de fonds du PLQ pour nommer certaines personnes à la magistrature. Or, trois mois avant son départ comme ministre de la Justice, il avait exprimé sa foi en l'intégrité du processus: «L'appartenance politique n'entre absolument pas en ligne de compte.»
Aujourd'hui, Me Bellemare affirme avoir mis au courant le premier ministre Jean Charest de son malaise par rapport à ces questions. Son chef lui aurait alors fait comprendre qu'en politique, c'est ainsi que les choses se font. Or, au moment de quitter le navire politique, qu'avait dit Marc Bellemare au sujet de M. Charest? Qu'il avait pour lui «une grande admiration»...
Ces contradictions suscitent un certain scepticisme quant à la véracité des révélations-choc que fait aujourd'hui Marc Bellemare. Pourtant, l'histoire a montré que le scandale arrive souvent par des personnes aux motivations troubles et aux comportements condamnables à certains égards.
C'est pourquoi le premier ministre a bien fait d'annoncer la création d'une commission d'enquête publique sur les allégations de Me Bellemare relatives à la nomination des juges. Celle-ci fournira à l'ancien ministre un forum public et l'immunité qu'il réclame pour dire ce qu'il sait à ce sujet. Surtout, la vérité sur une question aussi délicate a plus de chances d'émerger dans un cadre juridique que dans une instance politique. Enfin, le commissaire pourra recommander des modifications susceptibles de chasser «le spectre de l'influence politique» qui, selon ce qu'écrit Me Jean-Claude Hébert ci-contre, ne cesse de hanter le choix des membres de la magistrature.
Si la démarche de Marc Bellemare n'est pas facile à comprendre, celle du premier ministre ne l'est pas non plus. Depuis des mois, malgré des dizaines de témoignages troublants et la pression d'une population presque unanime, Jean Charest refuse de mettre sur pied une commission d'enquête sur la construction. Voici qu'il suffit des propos d'une seule personne pour qu'il annonce la tenue d'une enquête équivalente, bien que sur un sujet beaucoup plus étroit. Le chef libéral a invoqué hier la nécessité de «dissiper tout doute soulevé sur le processus de nomination des juges». Ne sent-il pas aussi la nécessité de dissiper les doutes relatifs à l'attribution de milliards de dollars de contrats de travaux publics?
Le mystère Bellemare
Si la démarche de Marc Bellemare n’est pas facile à comprendre, celle du premier ministre ne l’est pas non plus.
L'affaire Bellemare - la crise politique
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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